Le Canada blâmé pour le blanchiment d’argent

6 septembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : stokkete / 123rf

Le manque de transparence facilite le blanchiment d’argent au Canada.

Un rapport de l’Institut C.D. Howe dresse un constat sévère de la lutte contre le blanchiment d’argent au pays. Le Canada y est accusé de traîner les pieds pour instaurer des règles contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Pourtant, de 5 à 100 milliards de dollars sont blanchis annuellement au Canada, rappelle l’institut. Et cela a des conséquences sur la santé financière du gouvernement puisque le manque à gagner fiscal atteindrait 14,6 milliards de dollars pour l’année 2014.

MANQUE DE TRANSPARENCE

Le Canada n’en fait pas assez pour rendre transparentes les informations sur les propriétaires réels des sociétés. Les administrateurs peuvent être nommés sans que soit divulgué le propriétaire de l’entreprise, pointe le rapport. Ce contexte permet d’utiliser des entreprises à des fins illégales.

« Au Canada, on est plus sourcilleux pour une inscription à la bibliothèque que pour une création d’entreprise », critique le rapport, qui cite l’Union européenne comme exemple d’efforts mis vers davantage de transparence.

DIVULGUER LES PROPRIÉTAIRES

L’Institut C.D. Howe recommande de prendre des mesures fortes contre le blanchiment, d’abord en créant un registre public des propriétaires d’entreprises et de fiducies. Le gouvernement devrait contraindre les entreprises et les fiducies à divulguer des informations véridiques et complètes sur leurs propriétaires réels.

Enfin, le Canada devrait imiter l’Union européenne en se basant sur les standards internationaux en matière de transparence des propriétaires de sociétés.