Le contexte économique aide la Banque Nationale

Par La Presse Canadienne | 1 juin 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Édifice d'une succursale de la Banque Nationale, à Montréal.
Photo : Jerome Cid / 123RF

Dans un contexte économique plus difficile, la Banque Nationale s’attend à une augmentation des pertes sur prêts, mais cette mise en garde semble prendre plus de temps à se réaliser en raison de la résilience de l’économie québécoise.

La plus forte présence de l’institution montréalaise au Québec semble la servir pour le moment. « La résilience du consommateur québécois qui est moins endetté, le prix des maisons plus bas, le nombre plus élevé de ménages à deux revenus et les taux d’épargne plus élevés en ajoutant les taux de chômage historiquement bas, sous la moyenne nationale », énumère le plus haut responsable de la gestion des risques, William Bonnell, lorsqu’un analyste lui demande pourquoi les pertes sur crédit de l’institution financière sont relativement moins élevées que celles des autres banques canadiennes.

Le dirigeant note aussi qu’une augmentation des pertes sur crédit se manifeste généralement d’abord avec les prêts sur les cartes de crédit et que le portefeuille de la Nationale est relativement plus modeste que celui des grandes banques canadiennes.

La Nationale s’attend tout de même à une augmentation des pertes de crédit, nuance William Bonnell. « Ça prend plus de temps que nous avions prévu », précise-t-il.

Au sujet de l’économie, le président et chef de la direction de la Nationale, Laurent Ferreira, a réitéré ses mises en garde. « L’économie s’ajuste à un environnement avec des taux plus élevés et il reste encore beaucoup d’incertitude sur la trajectoire des taux et de l’inflation. Toutefois, le Canada, où se trouve la majorité de nos activités, est structurellement fort et en bonne posture pour composer avec un ralentissement de l’économie. »

Au deuxième trimestre clos le 30 avril, la Banque Nationale a essuyé un recul de 5 % de son bénéfice net, qui s’est élevé à 847 millions de dollars (M$), comparativement à 889 M$ au deuxième trimestre de 2022.

Le résultat dilué par action est passé au cours de la même période de 2,53 $ à 2,38 $. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 2,36 $, selon une recension de RBC Marchés des capitaux.

L’institution a annoncé une hausse de 5 % de son dividende trimestriel à 1,02 $. Même si son ratio de capitaux propre à 13,3 % est supérieur à la cible de la banque « d’au-dessus de 12 % », Laurent Ferreira n’envisage pas d’utiliser cette marge de manœuvre pour racheter des actions en raison de l’incertitude économique. « Ce n’est pas sur la table pour le moment. »

L’action perdait 2,80 $, ou 2,80 %, à 97,32 $ à la fin de la séance à la Bourse de Toronto.

La Presse Canadienne