Le coût reste un frein aux études postsecondaires

Par La rédaction | 16 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le coût des études postsecondaires représente « une importante source de préoccupation » pour 68 % des jeunes Québécois âgés de 18 à 24 ans, de même que pour 78 % de leurs parents, selon une enquête publiée mardi par Universitas.

Premier promoteur de régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) au pays, le cabinet a utilisé pour l’occasion son nouveau Baromètre Universitas, dont l’objectif est de fournir chaque année « une perspective sur plusieurs indicateurs économiques liés aux études postsecondaires », notamment « les freins et sources de motivation inhérents à la poursuite d’études », « le montant des coûts anticipés par les jeunes et leurs parents » ou encore « la planification et l’aide financière ».

À ce titre, l’enquête révèle que les coûts trop élevés sont justement le principal obstacle qui empêche près du tiers des jeunes (32 %) sondés de suivre des études à l’université.

DIFFÉRENCES DE SITUATIONS ET DE PERCEPTION

Si l’importance de poursuivre des études postsecondaires fait consensus parmi l’ensemble des personnes interrogées (94 % des étudiants et 97 % des parents), le Baromètre constate plusieurs différences notables selon la situation des premiers. Ainsi, les répondants peu préoccupés par les questions financières sont moins nombreux à considérer qu’il est important de poursuivre des études, comparativement à ceux pour qui l’argent constitue une réelle source d’inquiétude (87 % contre 96 %, respectivement).

Le degré de préoccupation quant au coût des études varie aussi en fonction des emplois occupés par les jeunes. Ainsi, les étudiants qui travaillent à temps partiel sont plus préoccupés (49 %) que ceux qui ne travaillent pas (25 %) ou que ceux qui occupent un emploi à temps plein (25 %).

À noter qu’un quart (26 %) des jeunes de 18 à 24 ans interrogés n’étudiaient pas au moment du sondage, même s’ils indiquaient qu’ils trouvaient important d’aller au cégep ou à l’université. Parmi les raisons évoquées pour expliquer cette situation, 32 % ont invoqué des considérations financières.

L’IMPORTANCE DU SOUTIEN FINANCIER PARENTAL

L’enquête montre également que les études postsecondaires représentent un investissement important, de l’ordre de 35 000 dollars pour deux années de cégep à près de 100 000 dollars pour cinq années d’études. Dans ce contexte, les jeunes sont donc nombreux à travailler (54 %), en plus d’avoir accès à un soutien financier additionnel. Plus précisément, 53 % d’entre eux ont reçu un soutien financier de la part de leurs parents, 39 % ont obtenu des prêts et bourses et 22 % ont bénéficié de paiements d’aide aux études (PAE) provenant d’un REEE.

Dans ce dernier cas, bien que seule une minorité d’étudiants interrogés en aient bénéficié, le fait qu’un de leurs proches ait investi dans un tel produit financier en leur nom semble avoir joué sur leur motivation à poursuivre des études, puisque 62 % considèrent que le REEE a été « un élément déterminant » pour eux.

« Ces résultats sont très révélateurs des bénéfices indirects de ces régimes. Ils démontrent que les espoirs des parents qui ont souscrit à un REEE afin d’aider financièrement leurs enfants dans leurs études se traduisent souvent, chez les jeunes, par un surcroît de motivation à poursuivre leur cheminement académique et leurs rêves », commente dans un communiqué Pierre Lafontaine, vice-président, Service à la clientèle et exploitation chez Universitas.

L’ENDETTEMENT, UNE FATALITÉ?

Les parents et les jeunes ne s’attendent pas au même seuil d’endettement pour assumer les coûts financiers liés aux études, révèle aussi le Baromètre. Là où les premiers prévoient un investissement de 30 000 dollars pour cinq années d’études postsecondaires (deux années de cégep et trois ans d’université), la moitié des seconds (52 %) estiment plutôt qu’ils devront s’endetter à hauteur de 5 000 dollars, tandis que 20 % prévoient d’accumuler une dette comprise entre 5 000 et 10 000 dollars, et que 20 % anticipent un montant allant jusqu’à 25 000 dollars.

Le sondage a été mené en ligne par CROP du 20 au 28 octobre 2016 auprès de 1 000 Québécois âgés de 18 ans et plus.

Le REEE, un outil d’épargne apprécié des parents

Le trois quarts (73 %) des parents québécois épargnent pour permettre à leurs enfants de poursuivre des études postsecondaires et 60 % des familles privilégient le REEE comme outil pour le faire, selon le sondage commandé par Universitas.

L’enquête indique aussi que 81 % des parents ont opté pour ce produit « en raison des généreuses subventions offertes par les gouvernements », tandis que 44 % l’ont choisi parce que le REEE « permet une discipline d’épargne en vue d’atteindre un objectif clair » et que 23 % s’y sont ralliés parce que « le rendement leur semblait meilleur que d’autres types de placements ».

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