Le cuivre, métal d’avenir

Par Daniel Greenspan | 3 février 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Fils de cuivre
Photo : FactoryTh / iStock

Les étoiles s’alignent pour que le cuivre performe très bien en 2021, selon Daniel Greenspan, analyste principal, matières premières, métaux et mines à Gestion d’actifs CIBC.

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Après une période de fluctuation au mois de mars lorsque la pandémie a frappé l’Occident, le cuivre n’a fait que gagner de la valeur en 2020 pour dépasser les 3,50 $US la livre en début d’année. Et la hausse devrait se poursuivre cette année selon l’expert.

« Du côté de la demande, à mesure que sont lancées les campagnes de vaccination, on entrevoit un retour à la normale pour la seconde moitié de 2021. En même temps, on s’attend à ce que les gouvernements et les banques centrales continuent de soutenir l’économie. C’est un scénario favorable pour le cuivre et les autres métaux de base », dit Daniel Greenspan.

« Du côté de l’offre, il y a aussi des facteurs favorables au cuivre. Beaucoup d’installations ont été sous-capitalisées pendant 2020 car les producteurs devaient réduire leur main-d’œuvre et leurs dépenses face à la pandémie ; cela pourrait générer des retards dans l’entretien et donc dans la production », poursuit-il.

Il y a bien sûr une part de risque, notamment du côté des vaccinations qui pourraient traîner dans des marchés importants et donc retarder la reprise économique. Les banques centrales pourraient aussi se montrer moins accommodantes que prévu. Enfin, le marché des rebuts de cuivre pourrait prendre plus de place. Mais dans tous les cas, le cuivre est destiné à un avenir prometteur, selon Daniel Greenspan.

« Ce métal va être essentiel à la transition vers une économie plus sobre en carbone. Il interviendra notamment dans la construction des infrastructures de distribution d’énergie à faibles émissions de carbone. Un approvisionnement substantiel sera requis de la part des mines et un prix plus élevé sera nécessaire pour encourager de nouveaux projets de production. »

Ceux qui veulent miser sur cette vision du futur peuvent choisir des titres comme les britanno-colombiennes First Quantum Minerals ou Teck Resources, ou l’ontarienne Lundin Mining, recommande l’expert.

La première met actuellement en marche une nouvelle mine de cuivre au Panama et amorce une période de génération de flux de trésorerie et de désendettement. L’équilibrage de ses états financiers devrait faire bien performer le titre, selon Daniel Greenspan.

Teck Resources est originellement moins centrée sur le cuivre, mais elle va y être plus active lorsqu’elle aura terminé de bâtir son important nouveau site de production au Chili. Elle profitera aussi d’une demande accrue de charbon métallurgique à la suite de la décision de la Chine de cesser d’importer celui de l’Australie.

Quant à Lundin Mining, selon l’expert, c’est un producteur de haute qualité avec des états financiers robustes, une base de production diversifiée, et une équipe de direction expérimentée et disciplinée.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Pistolet à essence devant des graphiques boursiers.

Daniel Greenspan

Actions – Mines et matériaux Analyste principal M. Greenspan est membre de l’équipe de recherche sur les actions. Il est chargé de l’analyse fondamentale du secteur des matériaux de l’Amérique du Nord, qui compte notamment des sociétés de métaux et d’exploitation minière, de produits chimiques et de fabrication d’engrais. Avant de se joindre à Gestion d’actifs CIBC en 2016, M. Greenspan occupait le poste de vice-président, analyste principal à Macquarie Capital Markets Canada Ltd. À ce titre, il était chargé de la recherche et de l’analyse de sociétés œuvrant au sein des segments des métaux de base et des engrais. Auparavant, il a été associé principal de la recherche sur les actions de sociétés liées à l’exploitation minière. M. Greenspan est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de la Rotman School of Management de l’Université de Toronto ainsi que d’un baccalauréat ès arts en économie de l’Université de Western Ontario.