Le financement des régimes demeure au sommet des préoccupations

Par Alexandre Daudelin | 30 mars 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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golden dollar coins in stacks

Le financement des régimes de retraite à prestations déterminées demeure une préoccupation majeure pour les promoteurs de régimes canadiens, selon un sondage effectué récemment au près d’une cinquantaine de promoteurs de régimes par Pyramis, une division de Fidelity, dont les résultats ont été dévoilés plus en détails la semaine dernière lors d’un dîner.

Les promoteurs de ces régimes se soucient également des répercussions que pourraient avoir les nouvelles normes comptables, tandis que ceux des régimes publics s’inquiètent de la gestion des risques.

À court terme, ils répondent au problème que pose la volatilité en augmentant la pondération des obligations à duration longue et en diversifiant dans les catégories alternatives d’actifs. À plus long terme, un plus grand nombre de régimes prévoient de mettre en place des stratégies de placement adossées au passif.

Les résultats en détails De tous les promoteurs de régimes de retraite canadiens qui ont répondu, 42 % disent que la situation actuelle de financement est une préoccupation majeure, alors que 20 % disent que la gestion du risque constitue leur principale préoccupation.

En ce qui concerne, l’évolution de la répartition stratégique de l’actif au cours des 12 à 24 prochains mois, 43 % des promoteurs de régime augmenteront la pondération des obligations à long terme, 38 % augmenteront la pondération du secteur immobilier, 32 % renforceront leur stratégie explicite de protection contre l’inflation et 30 % augmenteront la pondération des titres des marchés émergents.

Par ailleurs, 20 % ont aussi indiquer vouloir renforcer les capitaux privés et 17 % augmenteront la pondération des actions canadiennes et des titres à revenu fixe de bonne qualité.

Les stratégies de portefeuille

Appelés à commenter sur les meilleures stratégies à employer dans les prochains mois, 88 % pensent que les stratégies de gestion active des titres procureront de l’alpha dans un avenir prévisible, alors que 50 % voudront diversifier leur portefeuille à l’aide de produits alternatifs (ex. : propriété, infrastructure, capital privé, fonds de couverture) afin de mieux gérer la volatilité.

Fait à signaler, 38 % utilisent déjà ou envisagent d’utiliser très prochainement des partenariats stratégiques (c-à.d. une situation où moins de gestionnaires gèrent plus de mandats dotés d’une plus grande latitude). Les fonds de fonds, les actions neutres face au marché, les stratégies multiples (gestionnaire unique), la valeur relative et les stratégies directionnelles sur actions en positions acheteur et vendeur seront les instruments préférés des fonds de couverture.

D’autre part, la moitié des promoteurs estiment que la disponibilité des fonds à date cible améliorera l’offre des régimes de retraite à prestations déterminées.

Les stratégies de placement adossées au passif Le tiers des répondants au sondage (34 %) affirment utiliser actuellement les stratégies de placement adossées au passif. Les deux tiers d’entre eux (65 %) exécutent les stratégies de placement adossées au passif en prolongeant la duration des titres à revenu fixe nouveaux ou existants.

D’ailleurs, 40 % pensent que les répartitions des caisses de retraite pencheront largement en faveur des titres à revenu fixe ou des stratégies d’immunisation au cours des 10 prochaines années. Enfin, 74 % considèrent que l’inflation présentera un plus grand risque pour les marchés des capitaux que la déflation au cours des cinq prochaines années.

Alexandre Daudelin