Le fisc surveille les médias sociaux

Revenu Québec navigue de plus en plus sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram pour surveiller les contribuables soupçonnés de frauder le fisc, rapporte QMI.

Selon l’agence de presse de Québecor Média, « les photos sur Facebook d’une nouvelle maison, d’un chalet, d’une voiture ou encore de séjours réguliers dans le Sud peuvent parfois se révéler des indices susceptibles de déclencher une enquête fiscale ».

« Ça va maintenant très loin », affirme à QMI l’avocat fiscaliste Paul Ryan, de la firme Ravinsky, Ryan, Lemoine. Celui-ci précise que les particuliers ou les entreprises très actifs sur les réseaux sociaux s’exposent plus que les autres à faire l’objet de contrôles.

CIBLER LES « CONTRIBUABLES À RISQUE »

Interrogée par l’agence de presse, la porte-parole de Revenu Québec, Geneviève Laurier, reconnaît que « le couplage de données provenant des renseignements externes et des renseignements fiscaux permet (…) de cibler les contribuables à risque dans plusieurs domaines d’activités ». Ainsi, un Québécois qui publierait des photos de lui sur une plage de la Barbade alors qu’il déclare de faibles revenus annuels risque d’éveiller des soupçons chez les agents du fisc.

Revenu Québec indique par ailleurs avoir mis sur pied un système de croisement de fichiers qui lui permet désormais de mieux passer au crible les données trouvées sur Facebook ou Instagram, par exemple. « Cette approche permet de cibler les particuliers dont les revenus déclarés semblent insuffisants pour justifier l’importance de leurs avoirs personnels et leurs dépenses liées à la possession de leurs biens ainsi que celles associées à leur rythme de vie », précise Geneviève Laurier.

Ajoutant que l’Agence du revenu du Canada se montre elle aussi « très active sur le Web pour soutirer des renseignements sur des contribuables soupçonnés de cacher des revenus », QMI rappelle que l’Agence a récemment réclamé au site de transactions PayPal de lui communiquer des données concernant certains de ses clients qui utilisent ses services d’affaires en ligne.

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