Le labyrinthe numérique des régimes de retraite

La plupart des investisseurs sont insatisfaits des supports numériques que leur proposent les fournisseurs de régimes de retraite d’employeurs.

L’ergonomie n’est pas le point fort des sites Internet et des applications mobiles des régimes collectifs de retraite.

C’est la conclusion qu’on peut tirer d’un sondage mené par le groupe de recherche J.D. Power, auprès des utilisateurs de ces ressources numériques, rapporte Financial Planning.

Moins d’un utilisateur sur quatre (22 %) trouve que ces sites et applications offrent un parcours numérique proactif. Et seul un utilisateur sur trois (37 %) indique pouvoir effectuer des tâches numériques sans appeler le service à la clientèle pour l’aider à aller au bout.

Les fournisseurs de régimes de retraite ont mis en place une multitude d’outils et de contenus informatifs sur ces supports numériques. Mais le problème est que bon nombre des travailleurs, qui sont aussi des investisseurs, connaissent mal ces ressources, ou qu’ils ne les utilisent pas du tout, selon J.D. Power.

Pourtant, ces investisseurs sont soumis à un stress élevé, particulièrement dans le contexte actuel où les marchés financiers sont en fort recul depuis le début de l’année. Or, ils peinent à trouver des conseils et des informations sur des supports qui sont censés les aider dans cette tâche. Ils se retrouvent donc à devoir téléphoner au service à la clientèle de l’application ou du site Internet.

Du côté des fournisseurs de régimes de retraite, l’intérêt est grand d’améliorer leur offre numérique. En effet, quand l’expérience numérique est réussie, ils peuvent se démarquer aisément de la compétition. Ils pourraient ainsi se concentrer sur les outils les plus appréciés, comme les applications mobiles – méconnues des investisseurs – ou la reconnaissance vocale, qui évite la saisie d’informations.

Finalement, cette situation illustre la difficulté du secteur des services financiers à adopter de manière efficace les dernières technologies. Le Netflix ou l’Amazon des régimes de retraite ne semble pas encore né.