Le point sur les devises en 2017 (EN FRANÇAIS)

Par Soumis par Investissements Renaissance | 7 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le huard en équilibre précaire, le billet vert en hausse soutenue, la livre en déroute et le yen à la rescousse : voilà quelques-unes des prédictions 2017 de Vincent Lépine, stratège mondial pour Gestion d’actifs CIBC.

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« L’événement marquant de l’année a été sans aucun doute l’entente entre les membres de l’OPEP en vue de réduire leur production de pétrole. Personne ne s’y attendait, incluant nous-mêmes, et cela s’est traduit par des prix plus élevés qu’escompté. Cela a été positif pour le dollar canadien, et cela explique sa bonne tenue en 2016. Mais on s’attend à ce que cet équilibre soit précaire cette année », prévient Vincent Lépine.

Selon l’expert, la baisse de production des membres de l’OPEP risque d’être compensée par une hausse du côté des producteurs américains, qui sont des joueurs de plus en plus importants sur le marché du pétrole. Au final, le prix du pétrole pourrait peu changer et même baisser – et il en ira de même pour le huard.

Le dollar américain, quant à lui, continuera sur sa lancée.

« La vigueur du dollar américain est la thématique centrale du marché des devises, et elle devrait se poursuivre au cours de l’année, toutefois dans un environnement de volatilité accrue », dit Vincent Lépine.

C’est en Europe que les choses vont bouger le plus, selon lui. « Des décisions doivent être prises pour la mise en œuvre du Brexit, et on n’en connaît pas encore les conséquences pour l’économie. Il y a beaucoup d’incertitude, et cela risque de se traduire par une livre sterling faible. Du côté de la zone euro, il va bientôt y avoir des élections en France, aux Pays-Bas, en Italie et en Allemagne, et les choses peuvent radicalement changer sur le plan politique. L’avenir est très difficile à prédire et cela rend les investisseurs nerveux. »

Leur salut pourrait se trouver au pays du Soleil levant, pense M. Lépine.

« La toile de fond mondiale est préoccupante, incluant aux États-Unis, où on ne connaît pas encore les intentions de l’administration Trump sur les plans budgétaire et tarifaire. Les gens vont donc rechercher des actifs plus sûrs, et le yen correspond tout à fait à cela. On s’attend à ce qu’il s’apprécie dans ce contexte. »

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