Le REER n’a pas la cote cette année

Par La rédaction | 5 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Seuls 48 % des Québécois ont déjà cotisé à leur régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou le feront avant la date limite du 1er mars.

C’est à peine plus que la moyenne nationale ou que ce que font les Ontariens ou les Britanno-Colombiens (47 %), mais sensiblement mieux que ce qui se passe dans les provinces de l’Atlantique (36 %), indique un sondage publié par BMO. En fait, seuls les résidents des Prairies cotiseront davantage (52 %).

Au contraire, 36 % des Canadiens (Québec inclus) ne prévoient pas verser d’argent dans leur REER cette année, tandis que 17 % ignorent encore s’ils le feront. Le sondage montre également que parmi les personnes ayant déjà cotisé cette année, le montant moyen versé est de 4 616 $ (4 069 $ au Québec), ce qui représente une diminution de 472 dollars comparativement à l’an dernier (5 088 $). À noter que le montant moyen que les Canadiens n’ayant pas encore cotisé prévoient placer dans leur régime atteint seulement 3 675 $ (au Québec, il est encore plus bas, avec 1 968 $, soit le niveau le plus faible au pays).

DANS 40 % DES CAS, UN MANQUE D’ARGENT

L’enquête d’opinion révèle par ailleurs qu’un tiers des Canadiens ne font pas des cotisations à leur REER une priorité, alors que quatre d’entre eux sur 10 (40 %) affirment n’avoir pas assez d’argent pour y mettre de l’argent. Plus précisément, 23 % disent avoir d’autres dépenses à assumer en priorité et 8 % ont d’autres options d’investissement qui leur paraissent plus intéressantes.

D’un autre côté, les principales raisons invoquées par les répondants ayant déjà cotisé ou qui s’apprêtent à le faire sont, dans l’ordre : recevoir un remboursement d’impôt (44 %); avoir suffisamment d’argent à la retraite (42 %); percevoir assez de revenus pour conserver leur style de vie après qu’ils auront quitté le marché du travail (38 %).

« Bien que le nombre de Canadiens qui prévoient cotiser à leur REER soit demeuré stable depuis l’an dernier, une majorité d’entre eux n’utilisent pas leur REER comme moyen efficace d’épargner en vue de la retraite », commente Robert Armstrong, vice-président, Solutions multiactifs à BMO Gestion mondiale d’actifs.

« COTISER CHAQUE MOIS RÉDUIT LE STRESS »

« Les exigences financières concurrentes rendent souvent plus difficile l’épargne en vue de la retraite. L’établissement d’un programme d’achat mensuel permet d’effectuer des cotisations automatiques constantes tout au long de l’année et réduit le stress associé à la limite de cotisation au REER », ajoute le dirigeant.

« Consulter un professionnel financier ou disposer d’un plan financier peut aider à mieux comprendre comment gérer son argent et permettre de faire des choix financiers dont on profitera la retraite venue », conclut-il.

Le sondage été effectué en ligne par Pollara Strategic Insights entre le 21 et le 28 décembre auprès d’un échantillon de 1 500 Canadiens adultes. Les données ont été pondérées en tenant compte des plus récentes informations de recensement, afin d’être représentatives de l’âge, du sexe et des régions.

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