Le scandale des comptes fictifs de Wells Fargo refait surface

Wells Fargo vient de prévenir que le nombre de comptes fictifs ouverts par ses employés à l’insu des clients dépasse sans doute la barre des deux millions, rapporte Belga.

C’est pourtant le chiffre que sa direction avait donné lorsque le scandale a éclaté l’an dernier. La banque californienne avait dû payer 185 millions de dollars pour réparer les dommages causés par ce « dérapage », rappelle l’agence de presse belge.

À l’époque, les observateurs avaient estimé que le programme d’incitatifs à la vente mis en place par la direction de l’institution financière était le principal responsable de cette dérive. Toutefois, comme l’a révélé un rapport de l’Office of the Comptroller of the Currency publié en avril dernier, il a fallu attendre encore plusieurs mois avant que les régulateurs fédéraux américains interviennent dans ce dossier.

UN COUP DUR POUR LA BANQUE

Selon Belga, une revue interne des pratiques commerciales menées par la troisième banque américaine en termes d’actifs « pourrait aboutir à une hausse importante du nombre de comptes ouverts sans autorisation », notamment parce que celle-ci a décidé de repasser au crible les comptes ouverts chez elle en 2009 et 2010. Destiné à la Securities and Exchange Commission (SEC), ce document n’a pour l’instant pas été divulgué.

Après l’annonce la semaine dernière que plus d’un demi-million de ses clients avaient indûment payé des primes d’assurance sur leur crédit automobile durant des années, la banque se serait bien passée de cette nouvelle publicité négative. « Ce rebondissement est un coup dur pour Wells Fargo, qui cherche à tirer un trait sur le scandale de l’ouverture de deux millions de comptes fictifs […] ayant permis à ses employés de toucher des primes », souligne Belga.

L’agence rappelle que la découverte de ces malversations en septembre 2016 a entraîné le licenciement de plus de 5 000 employés, tandis le patron de l’établissement, John Stumpf, a été acculé à la démission.

FERMETURES ABUSIVES DE COMPTES

Wells Fargo fait aussi l’objet d’une enquête du Bureau de la protection financière des consommateurs (Consumer Financial Protection Bureau) concernant le gel et la fermeture possiblement abusive de plusieurs comptes d’épargne de clients après que des activités suspectes y aient été décelées, indique l’agence de presse.

Certains clients se seraient plaints de prélèvements de frais attribués à des services non sollicités, comme une assurance en cas de vol d’identité.

En raison de ces deux nouvelles affaires et des litiges en cours, « les coûts pour résoudre ces actions juridiques peuvent être substantiellement plus élevés ou inférieurs aux sommes » provisionnées par la banque, a d’ores et déjà averti Wells Fargo. À la fin juin, l’enveloppe destinée à d’éventuels accords amiables s’élevait à 3,3 milliards de dollars, soit une hausse de 1,3 G$ par rapport au mois de mars, précise Belga.

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