Le vendredi fou ou comment creuser sa dette…

Par La rédaction | 23 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les achats de Noël débutent cette fin de semaine avec le Vendredi fou et le Cyberlundi. De quoi faire chauffer les cartes de crédit de vos clients… et augmenter encore un peu plus la dette des ménages.

Le spectre de la dette demeure, à en croire un sondage rendu public jeudi par la banque Manuvie. En effet, les Canadiens comptent bien se servir de leurs cartes de crédit pour faire leurs achats durant le Vendredi fou et le Cyberlundi, ainsi que durant la saison d’achat des fêtes de fin d’année.

Ainsi, même si le remboursement de leurs dettes est une priorité pour une majorité d’entre eux (64 %), le rapport dette-revenu des ménages canadiens atteint des sommets et seulement 31 % disent atteindre leurs objectifs de réduction.

Faits saillants

  • Les connaissances à elles seules ne suffisent pas : Plus de la moitié des Canadiens (54 %) affirment avoir une bonne connaissance de la gestion des dettes. Toutefois, la dette des ménages a atteint des sommets et seulement une minorité (41 %) des ménages sont à l’aise avec le montant de leur dette.
  • Besoin d’avoir des alliés : Seul un Canadien sur six croit que sa banque l’aide au remboursement de sa dette (16 %) et pense avant tout à ses besoins (17 %). Toutefois, les Canadiens épaulés par un conseiller ont tendance à être plus satisfaits de leur santé financière globale (60 %).
  • Incidence de la dette sur la santé : La plupart des Canadiens (53 %) croient que les difficultés financières ont une incidence sur la santé mentale et émotionnelle et un tiers (34 %) des Canadiens croient également que les difficultés financières ont une incidence sur la santé physique.
  • Traitement silencieux : Plus de 30 % des Canadiens disent avoir honte de parler de la gestion de leurs dettes ou ne pas savoir à qui en parler et 55 % des Canadiens indiquent qu’ils discutent rarement de leurs dettes avec leurs amis ou leur famille.

Les Canadiens doutent de la volonté et de la capacité de leur banque à aider au remboursement de leur dette. Tandis que plus de 71 % des Canadiens souhaiteraient pouvoir prendre des décisions financières avec plus de confiance et que la plupart font appel aux conseils de leurs banques pour aider au remboursement de leur dette, seul un petit nombre de Canadiens croient réellement que leur institution financière les aide à la réduction de leur dette (16 %) et pense avant tout à leurs besoins (17 %). Toutefois, 46 % des répondants affirment ne pas savoir comment celle-ci pourrait les aider.

Bon nombre de Canadiens comprennent par ailleurs parfaitement le lien entre la santé et la prospérité. Près de 88 % d’entre eux affirment que les problèmes financiers ont une incidence sur les autres aspects de la vie d’une personne et que la santé financière influe de façon positive sur la santé générale et sur la productivité au travail. Plus de la moitié (53 %) des répondants ajoutent que les difficultés financières ont une incidence sur la santé mentale et émotionnelle, tandis que plus d’un tiers (34 %) pensent que les difficultés financières ont une incidence sur la santé physique.

De plus, les trois quarts des répondants croient que l’amélioration des connaissances financières et de soutien connexe est essentielle pour éviter les problèmes financiers et que l’obtention de conseils financiers est bénéfique.

LES CONSEILLERS DONNENT SATISFACTION

« Il existe une forte corrélation entre la santé et la prospérité, confirme Rick Lunny, président et chef de la direction de la Banque Manuvie. Les gens devraient être assurés de pouvoir compter sur des alliés lorsqu’il est question de gestion et de réduction de leurs dettes. Commencer à parler de dettes, surtout à un conseiller financier, est une étape très importante. Nous invitons les Canadiens qui ne sont pas épaulés par un conseiller financier à chercher quelqu’un en qui ils peuvent avoir confiance. »

Si environ la moitié des personnes sondées se disent en effet satisfaites de leur santé financière globale (47 %), les répondants épaulés par un conseiller sont plus satisfaits (59 %) que ceux qui ne le sont pas (36 %).

Il existe par ailleurs une différence de perception selon que l’on est propriétaire ou locataire. Les propriétaires ont en effet des priorités financières différentes par rapport aux locataires : celles-ci sont plus axées sur les besoins d’épargne et de placement plutôt que sur le besoin de parer à toute dépense imprévue ou interruption de revenu.

Le sondage de la Banque Manuvie du Canada a été mené auprès de 2 409 propriétaires et locataires canadiens de toutes les provinces, âgés de 20 à 69 ans et dont le ménage a un revenu supérieur à 40 000 $. Il a été réalisé en ligne par la société Nielsen du 11 au 23 octobre 2017.

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