L’éducation, la solution pour stimuler l’épargne-retraite?

Par La rédaction | 29 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’éducation, la solution pour stimuler l’épargne-retraite?

Moins d’un Canadien sur dix pense être très bien renseigné au sujet des options de placement qu’il devrait envisager pour maximiser son capital-retraite, tandis que 36 % se disent un peu informés, selon un sondage publié mardi par BlackRock.

Réalisée par la société de gestion de placements durant les mois de juillet et d’août en partenariat avec le cabinet d’études Cicero Group, cette enquête d’opinion a pris en compte l’avis de 2 000 personnes d’un océan à l’autre.

Sa conclusion est sans appel : globalement, les investisseurs canadiens manquent de connaissances en matière de retraite et ne disposent pas d’un plan digne de ce nom pour être en mesure d’atteindre leurs objectifs de revenu durant leurs vieux jours.

IGNORANCE DES OPTIONS DE PLACEMENT

Pire, ils ne se donnent pas les moyens de les réaliser, notamment car ils manquent de connaissances financières. Ainsi, près d’un répondant sur quatre admet tout ignorer des options de placement qui s’offrent à lui.

De même, plus de la moitié des sondés (51 %) disent être plus soucieux de leurs besoins à court terme que de leurs objectifs à long terme (plus de 10 ans), tandis que plus du tiers d’entre eux avouent ne pas prendre la planification financière au sérieux.

« Cette vision à court terme se reflète dans la façon dont les Canadiens interagissent avec leur conseiller financier et, plus souvent, dans la façon dont ils n’interagissent pas avec celui-ci », estime BlackRock.

DES CONSEILS FINANCIERS À COURT TERME?

En effet, selon la firme, les résultats du sondage « portent à croire qu’ils voient souvent les conseils financiers comme étant “transactionnels” et à court terme, et qu’ils ne s’inscrivent pas dans une démarche visant à planifier à plus long terme ou à prendre l’habitude de demander des conseils avisés quand ils en ont besoin le plus ».

Malgré tout, l’enquête montre que 38 % des répondants consultent actuellement un conseiller financier, tandis que 21 % ont déjà utilisé ses services par le passé.

Toujours d’après le sondage, 30 % des investisseurs interrogés indiquent qu’ils y auront recours s’ils reçoivent un héritage, tandis que 16 % prévoient en consulter un lorsqu’ils prendront leur retraite.

DEGRÉ DE SATISFACTION VARIABLE

Dans le même ordre d’idée, moins d’un Canadien sur cinq prendrait l’avis d’un professionnel de la finance s’il achetait un immeuble de placement (18 %), s’il lançait une entreprise (17 %) ou s’il achetait une maison (14 %).

Les répondants faisant actuellement appel à un spécialiste pour les épauler affirment qu’ils rencontrent un conseiller d’une succursale bancaire (43 %), d’une société de courtage de plein exercice liée à une grande banque (19 %) ou d’une société indépendante (16 %).

Selon BlackRock, le degré de satisfaction des investisseurs à l’égard de la prestation reçue augmente chez ceux qui s’adressent à un conseiller d’une société de courtage de plein exercice, puisque 63 % de ces derniers se disent très satisfaits, contre 46 % de ceux qui consultent un conseiller d’une succursale bancaire.

Avec un taux de satisfaction de 67 %, ce sont les conseillers en placements indépendants qui s’en sortent le mieux, même si 7 % des Canadiens seulement font appel à eux.

NOUVELLES SOURCES D’INFORMATION

Par ailleurs, le sondage révèle une tendance, notamment chez les plus jeunes, à délaisser les conseils financiers traditionnels au profit des « nouveaux modèles ». Ainsi, plus de la moitié (59 %) des répondants indiquent avoir recours à des sources en ligne pour prendre des décisions de placements en matière d’épargne (ce pourcentage atteint 73 % parmi les 25-34 ans).

Les sources les plus souvent utilisées par les moins de 35 ans en quête de conseils financiers sont le site Web des banques (43 %) et les moteurs de recherche traditionnels.

En revanche, de nombreux répondants soulignent qu’ils préfèrent traiter avec une personne, et même ceux qui ont recours aux plateformes numériques et aux sources d’information en ligne déclarent vouloir un certain niveau de personnalisation dans tout le processus (44 %).

Les Canadiens se disent mal renseignés

Voici quelques-uns des principaux faits saillants du sondage :

  • √ 40 % des répondants se disent très bien ou un peu renseignés quant au revenu dont ils auront besoin pour la retraite.
  • √ Deux sur cinq ont une idée ou une vague idée de la somme qu’ils doivent économiser pour avoir le niveau de vie qu’ils désirent.
  • √ Un sur trois ne sait pas précisément ou pas du tout combien il a déjà mis de côté.
  • √ 55 % ne connaissent pas les avantages fiscaux liés à l’épargne-retraite.
  • √ 52 % de ceux qui disposent d’un régime de retraite au travail ignorent le montant de leur cotisation maximale, et seul un tiers y cotisent au maximum.

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