Légendes et mythes numériques

Par François Laporte | 31 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

À propos du bureau numérique intelligent, j’entends parfois des collègues dire :

• L’infonuagique n’est pas sécuritaire

• Un logiciel de gestion de contacts (CRM) est trop dispendieux

• Les documents numérisés sont trop lourds

• Tout doit être numérisé en couleurs

• Les originaux sont obligatoires au dossier client

  • Mon courtier de fonds communs ne voudra pas
  • La copie PDF peut être contestée et n’a pas de valeur juridique
  • L’AMF exige des documents séparés par catégories, etc.
  • La signature électronique n’est pas légalement reconnue
  • Il est illégal d’enregistrer une conversation téléphonique
  • Mon Dropbox peut tout faire
  • Etc.

Faux, faux, faux et faux ! Toutes ces affirmations relèvent de la fiction.

Certes, le numérique n’est pas une science exacte et ses contours technos et juridiques se redessinent à chaque instant, mais les avancées dans ce domaine sont telles que je recommande fortement à mes collègues de confronter ces mythes à la réalité et de garder leurs passeport et valises prêts pour un voyage incontournable d’ici 2020.

RÉTROPRÉDICTIONS

En 1984, année où je me suis procuré mon premier ordinateur, j’étais vraiment excité par la venue d’un monde informatique grand public.

Déjà, à l’époque, je me souviens d’avoir lu des articles et entendu des spécialistes du futur y aller de leurs prédictions comme :

  • L’ordinateur sera un jour dans la plupart des foyers.
  • Les souris bon marché remplaceront un jour les manettes.
  • Tous nos fichiers et programmes tiendront un jour dans une petite boîte que nous pourrons apporter avec nous.
  • On pourra un jour connecter en réseaux plusieurs ordinateurs grand public afin de communiquer.
  • Etc.

Ces prédictions se sont avérées parfaitement justes et… elles sont déjà dépassées !

« Ce n’est pas parce qu’une idée ne tient pas debout que ça l’empêche de courir. »

– Anonyme

NOUVELLES PRÉDICTIONS (Flash, musique d’action et saut spatio-temporel.)

Maintenant, voici un petit résumé de ce que nos technodevins d’aujourd’hui imaginent déjà pour nous.

  • Ce qu’on appelle les objets connectés seront la norme et la sécurité des données deviendra un enjeu critique.
  • Quand l’internet des objets touchera la santé, la surveillance à distance des patients permettra une révolution de la gestion des maladies chroniques et une réduction importante des coûts.
  • Lorsqu’on s’entendra sur une norme de monnaie universelle, beaucoup de transactions reliées au monde financier se passeront d’intermédiaires.
  • Des téléphones de nouvelle génération pourraient un jour être disponibles avec l’option de texto… par la seule puissance de la pensée.
  • Le conseiller-robot, abreuvé de mégadonnées prédigérées par des algorithmes prédictifs, proposera directement au consommateur des produits et services hyperpersonnalisés auxquels ce dernier n’avait même pas encore songé.

Si tout cela se produit, notre travail de conseiller risque d’en être profondément modifié !

Bon, peu importe l’avenir, j’aime à penser qu’un client aura toujours besoin d’un conseiller compétent, empathique et engagé pour l’accompagner dans la conjugaison de ses rêves, de ses émotions et du mégaflot de données relatif à ses projets de vie.

En conclusion, voici ma prédiction : le conseiller financier de demain deviendra fou s’il ne s’équipe pas bientôt d’un bureau numérique intelligent.

François Laporte

François Laporte

François Laporte est conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective auprès d’Investia Services Financiers Inc. On peut le joindre à numerique@francoislaporte.com.


• Ce texte est paru dans l’édition d’octobre 2016 de Conseiller. Il est aussi disponible en format PDF. Vous pouvez également consulter l’ensemble du numéro sur notre site Web.

François Laporte