Les actions américaines mèneront le bal d’ici la fin de l’année

Par Ronald McKenzie | 10 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les gestionnaires du courtier Richardson GMP ont frotté leur boule de cristal pour voir ce qui attend les Bourses nord-américaines d’ici la fin de l’année.

Les actions américaines devraient mener le bal, suivies par les actions canadiennes. Aux États-Unis, la croissance des bénéfices des entreprises progresse lentement mais sûrement. L’économie s’améliore de manière graduelle, soutenue par l’attitude plus accommodante que prévue de la Réserve fédérale en matière de politique monétaire.

À propos de celle-ci, Richardson GMP note que tout changement qui y est apporté entraîne la volatilité sur les marchés. Depuis le début de 2013, le grand attrait des actions a été attribuable aux liquidités croissantes et abondantes fournies par les banques centrales, et non aux bases associées à la reprise de l’économie. « Nous en sommes conscients, car la récente progression des marchés boursiers coïncide avec l’une des reprises économiques les plus faibles », disent les spécialistes de courtier.

Cela signifie notamment que les investisseurs devront vivre avec une « volatilité intrajournalière accrue » au cours des prochains mois. En dépit des récentes turbulences sur les marchés, Richardson GMP maintient son positionnement axé sur la croissance économique et les actions pour les prochains trimestres.

Côté Bourse, les actions qui ont fait l’objet d’achats importants en mai ont subi une correction et elles semblent désormais en équilibre. À la suite du sommet atteint par les taux obligataires, le rendement de dividende de l’indice S&P 500 est désormais inférieur au rendement des bons du Trésor américain à 10 ans pour la première fois en près de 18 mois.

« À notre avis, cette situation révèle que le meilleur moment pour investir dans les actions à dividende élevé est derrière nous, mais nous croyons que les investisseurs qui en sont actuellement à délaisser les titres à dividende élevé en faveur des actions cycliques ont sauté à cette conclusion trop rapidement », analyse Richardson GMP.

Plus difficile ici

Au Canada, la croissance des bénéfices des entreprises devrait chuter en-dessous des moyennes historiques, prévient le courtier. C’est que les données fondamentales de l’économie canadienne ralentissent. Par exemple, la récente baisse du prix des marchandises devrait nuire à la relance de la croissance à court terme. En outre, Richardson GMP constate une divergence étonnante entre les marchés immobiliers, les taux de chômage et les niveaux d’endettement des deux pays.

À terme, ces différences pourraient présenter des défis au PIB canadien, car l’expansion économique américaine ne garantit pas une progression semblable au Canada. Notre pays aura besoin de l’aide non seulement des États-Unis, mais aussi des Chinois et des Européens s’il veut voir sa croissance économique s’accélérer en 2014.

Pour ce qui est des Bourses canadiennes, les perspectives sont moins réjouissantes que celles formulées pour les parquets américaines. En effet, les actions canadiennes affichent toujours un rendement nettement inférieur aux actions des États-Unis et des marchés développés depuis le début de l’année.

Cet écart a été amplifié par la chute du dollar canadien. Les prix inférieurs pour le pétrole et les métaux canadiens ont eu une incidence négative sur le marché boursier. Les actions versant des dividendes élevés et celles affichant des caractéristiques semblables aux obligations figurent parmi les grandes victimes de la récente correction boursière.

Pour tirer leur épingle du jeu, les gestionnaires devront privilégier la sélection individuelle de titres. Ce sera le « principal vecteur de rendement du portefeuille au cours du prochain trimestre ».

Les investisseurs ont favorisé les actions défensives ou à dividende élevé dernièrement. Dans certains cas, et malgré la correction de 8 à 15 % des cours boursiers, certains secteurs défensifs sont toujours dispendieux, particulièrement ceux qui présentent de faibles perspectives de croissance.

« Nous croyons qu’un ajustement tactique en faveur des actions sensibles à l’économie est une approche valable, mais nous sommes conscients qu’une erreur de politique monétaire ou qu’une perturbation générale dans l’économie mondiale représente toujours un risque élevé », concluent les spécialistes de Richardson GMP.

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