Les ACVM interdisent les options binaires

Par La rédaction | 28 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Toute publicité, offre, vente ou autre opération relative à des options binaires est désormais illégale.

« La fraude sur options binaires est l’un des principaux types de fraude financière auxquels sont exposés les Canadiens de nos jours, et elle a des répercussions énormes sur la vie des gens », indique Louis Morisset, président des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

« Par cette interdiction, les ACVM rejoignent l’avant-garde de la lutte contre la fraude sur options binaires et franchissent une étape importante dans la protection des Canadiens, ajoute-t-il. Elles lancent un message clair : ces produits ne conviennent pas aux personnes physiques compte tenu du risque élevé qu’ils présentent, et toute opération s’y rapportant est illégale. »

Les options binaires sont comparables à un pari où les investisseurs misent sur le rendement d’un actif sous-jacent, habituellement une monnaie, une marchandise, un indice boursier ou une action. En général, le pari se déroule dans un délai très court se calculant en heures, voire en minutes. À l’échéance, les investisseurs gagnent un montant prédéterminé ou perdent carrément leur mise. Dans bien des cas, cependant, il n’y a pas de réelle opération, mais uniquement une combine servant à soutirer de l’argent.

STRATAGÈME DE FRAUDE

Le groupe de travail sur les options binaires des ACVM a été mis sur pied en 2016 dans le but de lutter de manière proactive contre cette forme de fraude. Notons que les personnes qui fournissent des renseignements de crédit ou personnels à des sites d’options binaires sont par ailleurs fréquemment victimes de vol d’identité.

« Cette interdiction s’inscrit dans nos efforts de collaboration avec les sociétés émettrices de carte de crédit, les entreprises de technologie et les annonceurs dont se servent les fraudeurs pour mener à bien leurs stratagèmes, commente Jason Roy, président du groupe de travail et enquêteur principal à la Commission des valeurs mobilières du Manitoba. Les mesures prises réduiront le nombre de Canadiens exposés au phénomène, et donc le nombre de victimes. »

Les sociétés et les personnes physiques qui exploitent des plateformes de négociation d’options binaires sont souvent situées à l’étranger, raison pour laquelle il s’avère impossible pour l’investisseur de récupérer son argent si quelque chose tourne mal. Les ACVM soulignent que quiconque ayant fait des investissements par le truchement d’une plateforme située à l’étranger ou ayant des doutes à son sujet devrait communiquer immédiatement avec l’autorité en valeurs mobilières de son territoire.

Des renseignements sur la fraude liée aux options binaires et des conseils sur la façon de s’en protéger sont consultables sur le site alerteoptionsbinaires.ca. Quant au règlement 91-102 visant l’interdiction ces options binaires, il est téléchargeable ici.

La rédaction vous recommande :

La rédaction