Les assureurs préoccupés par le retour de l’inflation

Par La rédaction | 25 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La principale préoccupation des compagnies assurances est aujourd’hui le retour annoncé de l’inflation, rapporte Le Temps.

Citant les résultats du septième sondage annuel réalisé par Goldman Sachs Asset Management auprès de 300 dirigeants du secteur, le quotidien suisse relève que même si les trois quarts d’entre eux (77 %, contre 87% en 2017) croient que le rendement des actions (indice S&P 500) restera dans le vert cette année, ils se montrent dans l’ensemble « de plus en plus sceptiques à l’égard des marchés financiers ».

Représentant plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, ces 300 assureurs estiment en effet pour la moitié d’entre eux (50 %) que les occasions d’investissement se sont détériorées, alors que cette proportion n’était que de 36 % l’an dernier. Seuls 18 % des sondés jugent au contraire qu’elles se sont améliorées.

APPÉTIT POUR LE RISQUE EN CHUTE LIBRE

Hormis les résultats du sondage 2015, il s’agit du « plus haut niveau de pessimisme depuis l’existence du sondage », indique Goldman Sachs. Dans ces conditions, écrit Le Temps, il est logique que « les gérants augmentent la part des liquidités et réduisent la durée de la partie obligataire ». L’inquiétude du secteur se manifeste également par le fait que l’appétit pour le risque est passé d’une moyenne de +17 % à -1 % en l’espace d’un an, ce qui constitue une première depuis que la firme américaine réalise ses enquêtes d’opinion, souligne le journal.

Les investisseurs les plus enclins à prendre moins de risques qu’auparavant sont les Américains, en particulier dans le secteur des actions, suivi par celui des obligations. Selon eux, les trois principaux dangers qui les guettent sont la possibilité d’une récession aux États-Unis, l’augmentation de la volatilité sur les marchés et l’inflation.

Cette année, le motif d’inquiétude qui a le plus progressé parmi les dirigeants de l’industrie concerne l’augmentation du coût de la vie (48 % de personnes inquiètes, contre 25 % en 2017). De même, un quart d’entre eux (25 %) prévoient que la hausse des prix deviendra une préoccupation à moyen terme pour leur marché intérieur, alors qu’ils étaient seulement 2 % à redouter ce phénomène il y a deux ans.

RISQUE DE RÉCESSION AUX ÉTATS-UNIS?

Dans l’ensemble, leurs craintes concernent surtout les deux ou trois ans à venir (74 %). Toutefois, celles-ci sont à plus court terme du côté des sondés américains, qui se montrent pessimistes par rapport à 2019 (32 %) et aux deux années suivantes (49 %).

Toujours si l’on en croit le sondage, le risque de récession concerne essentiellement les États-Unis (32 %) et très peu l’Europe (8 %), tandis que le risque politique, qui était le plus souvent évoqué lors de la précédente étude l’an dernier, n’est plus mentionné que par 4 % des personnes interrogées (25 % en 2017).

Enfin, une majorité d’assureurs anticipent que les actions constitueront le meilleur actif financier cette année, et la moitié croient que les actions émergentes figureront parmi les trois meilleurs placements (33 % en 2017) aux côtés du capital-investissement et des actions américaines. Dans l’ensemble, ils conseillent en revanche d’éviter les obligations d’État ainsi que les obligations à haut rendement.

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