Les banques canadiennes au top de leur forme

Par Natalie Taylor, CFA | 7 juin 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Warakorn Harnprasop / 123RF

La vigueur des banques canadiennes n’a pas fini de surprendre, entrevoit Natalie Taylor, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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Les banques viennent d’annoncer leurs résultats du second trimestre à la fin mai, et ceux-ci ont dépassé les attentes avec des revenus de 8 à 18 % plus élevés que dans le consensus. Selon l’experte, cela est dû avant tout à l’amélioration continue des coûts du crédit, qui inclut le renversement des provisions établies précédemment alors que l’économie poursuit sa relance. Les provisions pour créances irrécouvrables des banques canadiennes ont connu un pic au troisième trimestre 2020, dans l’atmosphère pessimiste d’alors, et n’ont fait que baisser depuis.

Deuxième facteur, selon Natalie Taylor : les revenus des marchés de capitaux, qui ont presque doublé par rapport à l’an dernier. On était alors en plein confinement et l’activité économique était au plus bas, mais les marchés de capitaux ont ensuite généré beaucoup de revenus.

Les prêts bancaires sont aussi en croissance, surtout en raison de l’immobilier, mais leur tonus a été moins marqué du côté de la clientèle commerciale, qui continue de rembourser des lignes de crédit contractées l’an dernier « par pure précaution », analyse Natalie Taylor.

« Le levier d’exploitation des banques canadiennes a été positif : la croissance de leurs revenus a dépassé celle de leurs dépenses au cours de la période. Cela se reflète dans le cours de leurs actions », poursuit l’experte.

Par la suite, les banques pourraient bien poursuivre leur croissance en même temps que l’économie canadienne, croit-elle. Avec à la clé des rendements accrus pour les actionnaires, aussitôt que le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) aura levé le gel des augmentations de dividendes.

« L’intention du BSIF était de s’assurer que les banques préservent leurs capitaux en période d’incertitude. C’est une institution historiquement très conservatrice, et elle a annoncé que les hausses de dividendes dépendront des vaccinations. Mais les risques de confinement prolongé sont maintenant derrière nous, et il est raisonnable de croire que l’on approche du moment où les banques pourront redonner davantage de capital à leurs actionnaires », dit Natalie Taylor.

Elle estime que les banques canadiennes sont en mesure d’accroître leurs dividendes de 25 % et de racheter 5 % de leurs actions tout en maintenant un ratio de capital de 11 %, « qui est un niveau très solide. »

En plus des rendements accrus, la hausse des taux d’intérêt à court terme profitera aux banques, ce qui n’est actuellement pas reflété dans le cours de leurs actions, selon l’experte.

« Une hausse de 100 points de basse pourrait faire croître encore les revenus de 7 % pour la TD et de 5 % pour les autres. Dans l’ensemble, les banques se trouvent dans un momentum typique d’une période de reprise, et nous croyons qu’elles sont bien positionnées pour profiter de la poursuite de l’expansion économique. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Natalie Taylor, CFA Gestionnaire de portefeuille, Actions canadiennes Équipe d’Actions mondiales fondamentales

Natalie Taylor, CFA

Gestionnaire de portefeuille, Actions canadiennes Équipe d’Actions mondiales fondamentales  Natalie Taylor est membre de l’Équipe Actions canadiennes, gestionnaire des portefeuilles de dividendes canadiennes. Mme Taylor a débuté sa carrière dans le secteur des valeurs mobilières en 2006. Elle s’est jointe à Gestion d’actifs CIBC en 2013 à titre d’analyste du secteur financier nord-américain. Par la suite, elle est devenue gestionnaire responsable des portefeuilles des secteurs valeur, valeur et dividendes et financier nord-américain. Plus récemment, elle a œuvré au sein de l’Équipe Actions mondiales auprès de Gestion d’actifs CIBC. Avant de se joindre à CIBC, Mme Taylor œuvrait à titre d’analyste de recherche, Actions mondiales à RBC Gestion mondiale d’actifs pour les secteurs de la finance et des biens de consommation cycliques d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie. Mme Taylor est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de l’Université Wilfrid-Laurier. Elle possède aussi la désignation CFA (analyste financier agréé) et elle est membre de la Toronto Society of Financial Analysts (CFA).