Les banques chinoises dominent la finance mondiale

Les banques chinoises pèsent de plus en plus lourd dans le système financier, au point où elles représentent désormais près de 20 % des principaux établissements bancaires mondiaux avec quelque 23 760 milliards de dollars d’actif, selon S&P Global Market Intelligence.

Dévoilé hier, ce classement établi en fonction du montant d’actif continue d’être dominé par quatre banques chinoises (Industrial and Commercial Bank of China, China Construction Bank, Agricultural Bank of China et Bank of China).

À eux seuls, ces établissements pèsent aujourd’hui plus de 13 600 milliards de dollars, soit une hausse de 1 727 G$ par rapport à l’année dernière. Une croissance que la firme attribue « pour près de la moitié » au renforcement du yuan par rapport au dollar américain.

LES BANQUES CANADIENNES PROGRESSENT

Au palmarès des 100 plus grandes banques mondiales, les États-Unis arrivent en deuxième position, avec 11 établissements qui détiennent 12 196 G$. À noter que Wells Fargo a été évincée du top 10 par le groupe français Crédit Agricole, tandis que d’autres banques américaines ont également perdu du terrain par rapport aux années précédentes. C’est notamment le cas de Goldman Sachs, qui a reculé de trois places (en 35^e position), de Morgan Stanley, qui en a perdu une (38^e), et de State Street Corp, qui a chuté de 10 places et se retrouve dernière (100^e).

Dans l’ensemble, les neuf plus grosses banques demeurent les mêmes d’une année à l’autre. L’entrée du Crédit Agricole est le seul changement majeur au classement, HSBC restant la banque européenne à y figurer en premier avec plus de 2 500 milliards de dollars d’actif (7e place), devant BNP Paribas, qui conserve sa huitième place.

Du côté des établissements canadiens, la Banque Royale gagne cinq places (24^e), la TD une (25^e), la Banque Scotia trois (42^e), la CIBC quatre (59^e), alors que la Banque de Montréal conserve sa 52^e place.

BONNES PERSPECTIVES DE CROISSANCE

« Comme la rentabilité des banques s’améliore en termes de rendement des capitaux propres moyens, nous nous attendons à ce qu’elles passent d’une réduction de leurs coûts à une croissance durable. Dans cet environnement de taux bas, la croissance du bilan peut s’avérer un moyen efficace de générer des bénéfices. En outre, à mesure que les taux d’intérêt augmentent, nous pouvons nous attendre à une augmentation de leurs bénéfices nets », commente JP O’Sullivan, directeur principal des institutions financières mondiales à S&P Global Market Intelligence.

Les données de la firme montrent par ailleurs que ce sont les banques chinoises qui ont enregistré la plus forte croissance de leur actif au cours des 10 dernières années. Ainsi, près du tiers des 20 plus grands groupes établis dans l’empire du Milieu qu’elle surveille ont déclaré une augmentation moyenne de 190 % de ce côté durant la décennie écoulée.

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