Les banques « ont du mal à ne pas exploiter leurs clients »

Par La rédaction | 13 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Rob Carrick ne mâche pas ses mots à l’égard des grandes banques. Selon le chroniqueur finance au Globe and Mail, elles ont bien du mal à ne pas exploiter leurs clients. Que faire? La seule solution est d’aller voir ailleurs, là où l’herbe semble plus verte, affirme-t-il.

« Faites-en l’une de vos résolutions de 2017, écrit-il. Essayez un produit financier nouveau proposé par une société qui ne soit pas associée à l’une des grandes banques du pays. Testez une banque de moindre taille offrant des taux d’intérêt intéressants sur l’épargne, ou une caisse populaire. Faites affaire avec un robot-conseiller qui gérera votre portefeuille en ligne à moindre coût. Essayez une société de conseillers indépendants ou une société de courtage en ligne affichant de bons résultats. »

Rob Carrick ne nie pas que les grandes banques canadiennes soient des entreprises solides au sein desquelles travaillent des gens bien intentionnés. Mais il souligne leur besoin de générer toujours plus de profits… forcément sur le dos de leurs clients. À tel point que l’an dernier, quatre d’entre elles – Banque de Montréal, Banque Scotia, CIBC et HSBC – ont signé un accord avec les organismes de réglementation, s’engageant à verser un total de 150 millions de dollars perçu en trop à leurs clients, rappelle-t-il.

UN PAS À LA FOIS

Alors que faire? Personne n’a le temps de prendre tous ses avoirs pour les mettre ailleurs, convient Rob Carrick. Mais pourquoi ne pas y aller petit à petit? En commençant par un produit acheté ailleurs.

« Si vous souhaitez que votre banque se comporte mieux avec vous, montrez-lui que la concurrence vous intéresse », conseille-t-il.

Vous avez de l’argent qui dort dans un compte et qui vous engage des frais bancaires? Confiez-le à un robot-conseiller, conseille-t-il aux investisseurs. Celui-ci va bâtir un portefeuille personnalisé à bas coût et avec un degré de transparence tel qu’une surfacturation ne risque pas de se produire.

CONFORT OU OBJECTIFS

Et la sécurité dans tout ça? Les risques, lorsque l’on place de l’argent dans une grande banque, sont quasi nuls. Peut-on dire la même chose des autres options?

Non, admet M. Carrick. Mais l’argent placé ainsi est tout de même protégé. La plupart des institutions financières en ligne sont membres de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), qui offre jusqu’à 100 000 dollars de couverture par dépositaire. Quant aux caisses populaires, elles ont leurs propres systèmes d’assurance.

Oui, il est confortable et rassurant de savoir son argent entre les mains de grandes banques ayant pignon sur rue et dont on peut voir des succursales dans la plupart des villes à travers le pays. Mais peut-on toujours atteindre ses objectifs financiers grâce au confort? Rien n’est moins sûr, avance le chroniqueur.

Le conseil de Rob Carrick en ce début d’année est très simple : faites fi du sentiment de loyauté qui vous lie à votre institution bancaire et placez un peu de votre épargne dans des produits n’appartenant pas à l’une des grandes banques du pays.

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