Les banques panaméennes n’ont jamais été aussi prospères

Par La rédaction | 22 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

L’an dernier, l’actif des banques panaméennes a dépassé le cap des 120 milliards de dollars, et ce, malgré le scandale des Panama Papers, rapporte l’Agence France-Presse.

Citant des données du Centre bancaire international, qui regroupe des établissements bancaires panaméens et étrangers, l’agence précise que leur capital a atteint le niveau record de 121,08 milliards, soit une hausse de 3,3 % comparativement à 2015.

La situation du CBI est « solide et sûre, avec des fondamentaux très stables », a commenté le directeur de l’institution, Ricardo Fernandez.

AUCUNE BANQUE N’A ÉTÉ POURSUIVIE

L’opacité du système financier panaméen avait été sévèrement critiquée après les révélations en cascades des Panama Papers, lorsque des millions de documents provenant du cabinet d’avocats Mossack Fonseca avaient été rendus publics l’en dernier, rappelle l’AFP.

Les noms de nombreux dirigeants politiques, sportifs de haut niveau ou personnalités du spectacle s’étaient retrouvés sur la place publique après que ces derniers eurent utilisé des sociétés offshore dans le cadre d’un vaste système d’évasion fiscale.

Malgré tout, souligne l’AFP, personne n’a été poursuivi au Panama à la suite de cette affaire. Seuls les deux fondateurs du cabinet Mossack Fonseca ont finalement été placés en détention provisoire en février, mais uniquement à la suite du scandale de corruption Odebrecht, du nom du principal groupe brésilien spécialisé dans la construction.

LISTE NOIRE DES PARADIS FISCAUX

Selon la procureure Kenia Porcell, qui dirige le parquet panaméen, les éléments recueillis à ce jour dans le cadre de cette affaire montrent que cette firme était « une organisation criminelle qui se chargeait de cacher des actifs et des sommes d’argent à l’origine douteuse ».

Depuis la divulgation des Panama Papers, le gouvernement panaméen a néanmoins adopté certaines mesures afin de lutter contre la fraude fiscale et le blanchiment de capitaux, et surtout de voir son nom retiré de la liste noire des paradis fiscaux de plusieurs pays, dont la France, qui a récemment négocié avec l’état un renforcement de la coopération en matière fiscale.

La rédaction