Les banques québécoises unies contre la fraude

Par La rédaction | 2 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Desjardins, la Banque Nationale et la Banque Laurentienne ont présenté hier la deuxième édition de leur campagne antifraude dans le cadre du Mois de la sensibilisation à la cybersécurité. Son nom? « Je garde ça pour moi. »

Présentée conjointement par les trois institutions financières, Je garde ça pour moi se veut « une expérience interactive pour apprendre à se prémunir de la fraude bancaire en gardant ses informations personnelles pour soi ».

Cette année, l’opération, qui s’échelonnera durant tout le mois d’octobre, s’adresse à la fois aux particuliers et aux entreprises, précise le communiqué émis à cette occasion.

SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS À L’HAMEÇONNAGE

Selon un sondage (en anglais) réalisé en 2015 par la société de cybersécurité McAfee auprès de 19 000 personnes dans 144 pays, 97 % des consommateurs dans le monde ne sont pas en mesure de déceler un courriel d’hameçonnage. Ce qui a incité Desjardins, la Banque Nationale et la Laurentienne à axer le volet « particuliers » de leur campagne sur ce type d’arnaque.

Un rapport publié par la Chambre de commerce du Canada en avril dernier révèle par ailleurs que près de la moitié des PME canadiennes ont également été visées par une cyberattaque. Ces dernières, qui constituent 98 % de l’économie canadienne, représentent une cible particulièrement vulnérable aux fraudes électroniques, souligne le communiqué.

Afin de « sensibiliser le public et les entrepreneurs aux principales arnaques qui les guettent et les aider à s’en prémunir », les trois institutions financières ont prévu de diffuser tout au long du mois des podcasts, articles et vidéos.

UN PRÉJUDICE DE PLUSIEURS MILLIONS DE DOLLARS

« Pas une semaine ne passe sans qu’on entende parler de quelqu’un qui a reçu un texto ou un courriel frauduleux, ou encore d’une entreprise qui a été victime d’une escroquerie. La fraude est un enjeu de société et le meilleur outil pour la prévenir est la sensibilisation. Ainsi, en parler permet aux gens d’être plus prudents, de détecter les stratagèmes et d’éviter de se faire prendre », soutient Benoît Dupont, directeur scientifique du Réseau intégré sur la cybersécurité (SERENE-RISC) et porte-parole de Je garde ça pour moi.

L’édition 2016 de cette campagne commune « représentait une première » pour Desjardins, la Banque Nationale et la Laurentienne, « qui demeurent préoccupées par la fraude », insiste le communiqué. Celui-ci conclut en rappelant que « chaque année, des milliers de Canadiens se font prendre » et qu’ils perdent ainsi « plusieurs millions de dollars. »

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