Les bons rendements ne se répercutent pas sur les régimes de retraite

7 octobre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Bien que le rendement des marchés financiers ait été impressionnant au troisième trimestre, la santé financière des régimes de retraite au Canada pour ce trimestre ne s’est pas beaucoup améliorée, en raison d’une baisse du rendement à échéance des obligations fédérales. Au 30 septembre, l’indice Mercer sur la santé financière des régimes de retraite s’établissait à 68 %, soit un pour cent de plus qu’au dernier trimestre.

Pour le deuxième trimestre de suite, le rendement à échéance des obligations fédérales à long terme a chuté considérablement, enregistrant une baisse de 30 points de base au cours du trimestre.

« Le passif des régimes de retraite selon l’approche de solvabilité a donc augmenté, ce qui a entraîné une baisse d’environ 5 % de l’indice », explique Paul Forestell, responsable de la région du Centre du Canada, Régimes de retraite, gestion des risques et finance.

« Par contre, les marchés financiers ont été à la hausse, les indices boursiers canadiens, américains et internationaux ayant augmenté de 7 % à 12 % (en dollars canadiens) au cours du trimestre », poursuit Yvan Breton, responsable de la consultation en gestion de placements de Mercer au Canada et en Amérique latine.

Un portefeuille équilibré type aurait produit un rendement de 6,9 % au troisième trimestre de 2010. Ce rendement ne tient pas compte de toute incidence de la gestion active des différentes catégories d’actif.

Des rendements positifs partout Toutes les principales catégories d’actif ont affiché des rendements positifs au troisième trimestre de 2010, et en général, les actions ont obtenu un meilleur rendement que les obligations.

Le rendement des actions canadiennes, mesuré par l’indice S&P/TSX composé, s’est établi à 10,3 % au troisième trimestre.

Les secteurs les plus performants durant ce trimestre ont été les matériaux (+18,2 %), les services publics (+15,5 %) et les produits de consommation discrétionnaire (+15,4 %) selon les indices sectoriels S&P/TSX. Les secteurs les moins performants ont été les technologies de l’information (-1,7 %), l’énergie (+7,0 %) et les services financiers (+7,8 %).

Les titres de sociétés à faible capitalisation ont connu un rendement de 14,2 % (indice des titres à petite capitalisation S&P/TSX), ce qui est un résultat supérieur à celui des titres de grande capitalisation (indice S&P/TSX 60), qui s’est établi à 8,7 % pour le troisième trimestre de 2010.

Les titres croissance ont dépassé les titres valeur, comme l’indiquent les indices croissance et valeur S&P BMI Canada, qui ont enregistré des rendements de 11,5 % et de 9,3 % respectivement.

Le rendement des obligations canadiennes, mesuré par l’indice obligataire universel DEX, s’est établi à 3,2 % au cours du troisième trimestre. Les obligations à long terme ont obtenu le meilleur rendement en gagnant 5,6 %, suivies des obligations à moyen terme (3,8 %) et des obligations à court terme (1,6 %). Au cours du trimestre, le taux de rendement global des obligations (mesuré par l’indice obligataire universel DEX) est passé de 3,08 % au début du troisième trimestre à 2,80 % à la fin du trimestre.

L’impact du dollar canadien Le dollar canadien a eu une incidence variable sur les indices boursiers étrangers pour le troisième trimestre de 2010. Le rendement des actions internationales mesuré par l’indice MSCI EAEO (en $CAN) a été de 12,5 % au troisième trimestre. En monnaie locale, l’indice MSCI EAEO a affiché un rendement de 7,1 % pour la même période.

Aux États-Unis, l’indice S&P 500 (en $CAN) a enregistré un rendement de 7,4 % pour le troisième trimestre. En dollars US, le rendement de l’indice S&P 500 a été de 11,3 % pour la même période.

Les marchés émergents, dont le rendement est mesuré par l’indice MSCI Marchés émergents (en $CAN), ont connu un rendement de 14,1 % pour le troisième trimestre.