Les caisses de l’État sont pleines

Par La rédaction | 28 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Photo : cospv / 123rf

Sept milliards. C’est la somme engrangée dans les caisses de l’État par le gouvernement de Philippe Couillard au terme de ses quatre années de mandat.

« À moins de cent jours des élections, le gouvernement Couillard affiche un bilan financier spectaculaire, à faire rougir toutes les autres provinces au pays et même le ministre fédéral Bill Morneau à Ottawa, écrit Gérald Fillion dans son tout dernier billet de blogue sur le site de Radio Canada. Les compressions des premières années du mandat, les transferts fédéraux plus élevés, les faibles taux d’intérêt et la hausse du PIB de 3,1 % en 2017 ont permis au gouvernement libéral d’accumuler de très généreux surplus. »

L’analyste rappelle que les libéraux peuvent compter sur une réserve budgétaire de près de 7 milliards de dollars, résultat des surplus enregistrés depuis 2014. Une réserve qui se monte même à près de 13 milliards avant le versement au Fonds des générations.

L’AUSTÉRITÉ A PAYÉ

Il attribue ce résultat à l’adoption des restrictions budgétaires, que d’autres appellent les politiques d’austérité, des deux premières années de mandat. Les transferts fédéraux ont également bondi de 2 % en 2015-2016, de 6,8 % en 2016-2017 et de 8,3 % en 2017-2018, une croissance totale plus élevée que ce qui était attendu, commente-t-il.

Les coûts de l’intérêt sur la dette ont été plus faibles que prévu lors de chacun des exercices en raison des faibles taux d’intérêt et du ralentissement de la croissance de la dette. Enfin, la croissance du PIB a été de 3,1 % en 2017, ce qui a permis une croissance des revenus autonomes, à savoir les taxes à la consommation et les impôts des sociétés.

Malgré cela, M. Fillion croit que ce « magot de 7 milliards du ministre Leitao » pourrait fondre rapidement et il évoque quatre raisons pour cela :

1. des perspectives économiques plus faibles pour les prochaines années;

2. le vieillissement de la population, qui engendrera des dépenses de santé plus importantes alors même que des coupures radicales ont eu lieu dans ce secteur;

3. la hausse des taux d’intérêt, qui entraînera une augmentation des coûts de la dette;

4. les nouvelles dépenses annoncées par le gouvernement ces derniers mois, à quelques semaines de lancement de la campagne électorale, dépenses qui devraient déjà réduire le pactole de près de 3 milliards de dollars.

La rédaction