Les caisses de retraite dépassent le niveau atteint avant la crise

21 janvier 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La vigueur des actions canadiennes a permis aux régimes de retraite canadiens de rebondir à un niveau supérieur à celui atteint en 2008, avant la crise financière, selon une étude publiée par RBC Dexia Services aux Investisseurs.

Dans l’univers RBC Dexia représentant 340 milliards de dollars, les actifs de retraite ont progressé de 4,3 % au cours du dernier trimestre de 2010. Cette hausse porte à 10,4 % le rendement total annuel, qui dépasse les 10 % pour la deuxième année consécutive.

Malgré la volatilité qui a agité les marchés mondiaux au cours de la dernière décennie, les régimes de retraite canadiens ont dégagé un rendement total annualisé moyen de 5,4 %.

« Ces dix dernières années nous ont appris que la diversification et une approche rigoureuse des placements sont indispensables à long terme », a déclaré Fay Coroneos, chef mondial, Risques et analyse des placements, RBC Dexia.

Les marchés boursiers canadiens ont prospéré Pas moins de neuf secteurs de la bourse de Toronto sur dix ont affiché des gains annuels supérieurs à 10 %. « Même si le rendement des régimes de retraite canadiens est inférieur de 0,4 % à celui de l’indice, il est encourageant de voir que non seulement les secteurs de l’énergie et des matières, mais aussi ceux des produits industriels et de la consommation discrétionnaire ont obtenu de solides résultats », a précisé Mme Coroneos.

Les actions étrangères ont augmenté de 6,3 % sur un an. Les rendements ont été atténués par l’augmentation du huard, qui s’est fortement apprécié par rapport au dollar américain. « Le dollar canadien figure parmi les principales devises qui ont enregistré la plus forte progression », a expliqué Mme Coroneos.

Pendant l’année, l’indice mondial MSCI a augmenté de 10 % en devise locale, mais une fois convertie en dollars canadiens, cette hausse ne représente que 5,9 %.

Au cours de l’année, les obligations canadiennes détenues dans les régimes de retraite canadiens ont grimpé de 7,8 %, soit 1,1 % de plus que l’indice obligataire universel DEX. En 2010, les obligations à long terme, c’est-à-dire de plus de dix ans, ont surpassé les obligations à court et à moyen termes.

« L’attention grandissante portée sur l’appariement de l’actif avec le passif pousse les régimes de retraite à privilégier la partie longue de la courbe de rendement, ce qui a accru la demande en obligations à long terme », a indiqué Mme Coroneos. « C’est pourquoi nous pensons qu’une structure de gouvernance incluant l’utilisation d’un indice référence au passif sera particulièrement intéressante pour les régimes de retraite en 2011. »