Les caisses de retraite gardent le cap sur la croissance

Par La rédaction | 8 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les régimes de retraite à prestations déterminées canadiens ont enregistré un cinquième trimestre consécutif de hausse, a annoncé mardi RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.

Au deuxième trimestre, les caisses de retraite du pays ont ainsi obtenu un rendement total de 1,4 %, comparativement à 2,9 % au cours des trois mois précédents, et ce, malgré une contraction des actions canadiennes, souligne l’institution financière.

Le rendement de ces dernières est en effet passé en territoire négatif, à -1,9 %, contre 2,3 % au premier trimestre, reflétant l’indice composé TSX et sa performance de -1,6 %, en baisse par rapport au gain précédent de 2,4 %.

FONDAMENTAUX POSITIFS

« Malgré l’état de différents indicateurs soulignant la bonne tenue générale de l’économie canadienne, l’affaiblissement des secteurs de l’énergie et des marchandises, qui comptaient parmi les moins performants, a tiré les actions canadiennes à la baisse. Cela s’explique par la chute de plus de 15 % des prix du pétrole depuis le début de l’année, et par le fait que les réserves de pétrole demeurent supérieures à la moyenne », explique dans un communiqué James Rausch, chef Couverture clientèle pour le Canada chez RBC.

« Néanmoins, les administrateurs des caisses de retraite ont continué de gérer avec prudence la répartition d’actif des portefeuilles en conservant une sous-pondération des actions canadiennes comparativement aux titres à revenu fixe canadiens et aux actions mondiales, ce qui a permis de générer un autre rendement global positif pour le trimestre », ajoute-t-il.

Bien qu’elles soient passées d’une solide croissance de 6,2 % au premier trimestre à une augmentation de seulement 2,3 % au deuxième trimestre, les actions mondiales sont demeurées sous l’influence de fondamentaux positifs comme les signes encourageants d’une reprise stable en Europe et les bons bénéfices trimestriels des sociétés, indique RBC.

RISQUE POLITIQUE AUX ÉTATS-UNIS

L’institution financière note toutefois que ces circonstances favorables ont été atténuées « par la croissance décevante et les facteurs de risque politique aux États-Unis, de même que par le fait que la reprise boursière mondiale approche de son plafonnement naturel, comme en témoigne le glissement de l’indice MSCI Monde, qui est passé de 5,8 % au premier trimestre à 1,3 % au deuxième trimestre ».

Après une période en territoire négatif à la fin de 2016, les titres à revenu fixe canadiens ont pour leur part consolidé leurs gains du premier trimestre par une nouvelle hausse de 1,4 %. « Cette croissance a contrasté avec la faiblesse généralisée des marchés obligataires mondiaux, alors que les banques centrales sont de plus en plus nombreuses à envisager des hausses de taux d’intérêt, note RBC. En prévision d’une telle mesure de la part de la Banque du Canada, les rendements des obligations ont affiché un léger rebond ».

Toujours au deuxième trimestre, l’indice des obligations universelles FTSE TMX Canada a lui aussi maintenu sa croissance, avec une hausse de 1,1 %. Enfin, la vigueur du dollar canadien a continué de faire pression sur les actions et les obligations. Le dollar américain a poursuivi sa chute par rapport au huard, enregistrant une baisse de 2,62 %, suivant déjà un fléchissement de 0,6 % au premier trimestre.

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