Les Canadiens prennent leur retraite plus tôt que prévu

Par La rédaction | 28 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Senior couple at home reacting to many bills

Alors que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, près de la moitié des retraités canadiens (48 %) affirment avoir arrêté de travailler plus rapidement que prévu, selon un sondage de la Banque CIBC.

Pas moins de 32 % des quelque 662 retraités de plus de 50 ans interrogés ont indiqué avoir pris leur retraite de trois à cinq ans avant la date prévue, tandis que 16 % ont arrêté de travailler un à deux ans plus tôt. En fait, seulement 13 % des retraités ont décidé de demeurer plus longtemps que prévu sur le marché du travail.

Les principales raisons évoquées pour expliquer ces départs hâtifs sont : des problèmes de santé imprévus (33 %) et une offre de retraite anticipée de la part de l’employeur (22 %). À noter que 17 % des répondants indiquent avoir mis assez d’argent de côté pour se permettre de quitter le monde du travail plus tôt que prévu.

« Bien des Canadiens sous-estiment leurs dépenses à la retraite ou ne sont pas conscients qu’ils pourraient être forcés de partir à la retraite plus rapidement que prévu, de sorte qu’ils ne seront pas prêts à gérer des dépenses plus élevées que prévu avec un budget moindre que prévu », explique dans un communiqué David Nicholson, vice-président à Service Impérial CIBC.

UNE RETRAITE PLEINE DE REGRETS

Parce que les Canadiens quittent la vie active plus tôt, leur revenu de retraite est mis à rude épreuve. À un tel point que bon nombre d’entre eux regrettent de ne pas avoir commencé à planifier leurs vieux jours alors qu’ils étaient plus jeunes (38 %). Avec le recul, plus du tiers des répondants auraient également aimé épargner davantage en dehors de leur REER (38 %) et avoir pris leur retraite plus tard (22 %).

Faute de planification adéquate, les retraités ont du mal à faire face aux mauvaises surprises que la vie leur réserve, qu’il s’agisse de coûts imprévus liés à des réparations ou rénovations (30 %), à des soins de santé (24 %) ou encore à une facture fiscale plus élevée (15 %).

FARDEAU FISCAL INATTENDU

Selon le sondage, certains retraités qui ont concentré leur épargne dans un REER doivent aujourd’hui assumer un fardeau fiscal inattendu lorsqu’ils le convertissent en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). En conséquence, certains seront aussi assujettis à des récupérations de prestations gouvernementales fondées sur le revenu, qui auraient pu être évitées grâce à une planification effectuée plus tôt.

« La transition entre l’épargne-retraite et le financement de la retraite se révèle parfois complexe, observe M. Nicholson. Que votre départ à la retraite arrive plus tôt, plus tard ou pas du tout, il est important de travailler avec un conseiller afin de comprendre la façon dont votre revenu sera imposé pendant les diverses étapes de la retraite, et de veiller à ne pas laisser votre argent durement gagné sur la table. »

Dans certains cas, retirer des fonds d’un REER avant l’âge de 71 ans pour les réinvestir dans un CELI peut contribuer à alléger la facture fiscale globale à la retraite, suggère CIBC. Pour les travailleurs qui prennent une retraite anticipée, retarder le versement des prestations du Régime de pensions du Canada ou du Régime des rentes du Québec peut aussi être une stratégie à considérer.

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