Les Canadiens prêts à encaisser leurs pertes

Le recul des marchés financiers est en train de convaincre de nombreux Canadiens de retirer leur argent de la bourse, encaissant ainsi leurs pertes virtuelles.

Le contexte économique morose et le repli des marchés financiers sèment le doute dans l’esprit des Canadiens. Craignant que la situation empire, nombre d’entre eux envisagent de vendre leurs placements boursiers.

Un Canadien sur quatre (24 %) prévoit de retirer ses investissements boursiers cette année, indique un sondage de Fonder, rapporté par Financial Post.

Au total, ce sont donc 7,5 millions de Canadiens qui s’apprêtent à encaisser leurs pertes, pourtant virtuelles tant que les produits financiers n’ont pas été cédés. Par ces retraits, les investisseurs cherchent à minimiser leurs pertes.

Mais cette vague de ventes pourrait empirer le problème. Dans un marché baissier, cet afflux de ventes accélérerait le recul des marchés financiers, alimentant le sentiment pessimiste qui s’est déjà répandu cette année.

Certes, le creux n’est pas encore atteint sur les marchés financiers. La flambée de l’inflation, la remontée des taux d’intérêt et la perspective d’une récession ne sont guère encourageantes. L’indice S&P/TSX a déjà perdu plus de 16 % depuis le mois de mars, et la tendance des dernières semaines n’est pas favorable.

Surtout, les investisseurs se rapprochent inéluctablement du moment idéal pour entrer sur le marché. Ils pourront acheter à bas prix, et ainsi abaisser la valeur moyenne d’acquisition de leurs produits financiers. Ce moment n’est probablement pas encore arrivé, mais les investisseurs devraient davantage envisager de renforcer leurs positions plutôt que de quitter le marché quand celui-ci est à son plus bas.

« Grignotez à 3 600 points, mordez à 3 300, gavez-vous à 3 000 », suggèrent les analystes de Bank of America, en pointant le S&P500. Cet indice est passé de près de 4 800 points en janvier à 3 650 points ces derniers jours.