Les conseillers américains préfèrent les FNB

Par Pierre-Alexandre Maltais | 29 mai 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
plant on gold coins and graph them

La popularité des fonds négociés en Bourse (FNB) auprès des conseillers en services financiers américains ne fait plus aucun doute, selon le plus récent sondage annuel de la Financial Planning Association (FPA).

Les FNB dépassent pour la première fois les fonds communs de placement en tant qu’outil d’investissement privilégié par l’industrie. Les sondés devaient choisir le celui qu’ils préfèrent parmi 17 choix, dont les actions, obligations, fonds communs, fonds spéculatifs, rentes ou capital-investissement, notamment.

« Les conseillers, tout comme les investisseurs, sont attirés par les FNB pour des raisons évidentes – comme leur coût moins élevé, les avantages fiscaux qu’ils procurent ou leur transparence –, mais ce succès ne peut s’expliquer aussi facilement », indique Valerie Chaillé, directrice à la FPA par voie de communiqué.

« Quand les marchés se portent bien, les investisseurs ont tendance à se tourner vers des placements plus passifs qu’actifs, explique Mme Chaillé, qui exerce son métier à Indianapolis. C’est pourquoi même si le rendement obligataire est bas, les conseillers préfèrent maintenant les FNB puisqu’ils sont plus faciles à échanger sur le marché que les obligations, dans l’éventualité où les taux d’intérêt se remettraient à monter. ».

Recommandé à + de 80 %

Parmi les 303 conseillers qui ont participé au sondage de la FPA, 81 % ont dit recommander les FNB à leurs clients, tandis que 78 % des répondants ont fait la même chose pour les fonds communs de placement traditionnels et 41 % ont aussi recommandé le recours aux fonds communs de placement intégrés.

Pour donner une idée de la popularité indéniable des FNB, rappelons qu’en 2006, seulement 40 % des conseillers recommandaient cet outil pour le portefeuille de leurs clients, selon le sondage annuel de la FPA. Cette proportion a grimpé à 44 % en 2008, puis à 79 % l’an dernier avant de passer la barre des 80 % cette année.

Au Québec, il n’y a pas de données comparables concernant les préférences des conseillers, mais selon le Sondage annuel sur les investisseurs en fonds communs de placement 2014 commandé par l’IFIC, on remarque une augmentation de +6 % (74 %) par rapport à 2013 de la confiance accordée aux FNB parmi les investisseurs qui en détiennent dans leur portefeuille.

Et la tendance à la hausse ne semble pas en voie de s’estomper. Parmi tous les répondants au sondage, la moitié (51 %) ont dit avoir l’intention de mettre encore plus d’insistance sur l’utilisation des FNB auprès de leurs clients au cours des 12 prochains mois. Aucun autre outil d’investissement n’a suscité un intérêt aussi marqué.

Les rentes perdent du terrain

Si le sondage de la FPA permet de conclure que les FNB ont plus que jamais le vent dans les voiles, les résultats montrent aussi le déclin d’un produit autrefois plus populaire. En effet, les rentes annuelles variables n’ont plus autant la cote, alors que seulement 38 % des conseillers interrogés disent en recommander l’utilisation pour le portefeuille de leur clientèle. Cette proportion, qui diminue constamment d’année en année, était de 41 % l’an dernier, et de 58 % entre 2006 et 2008.

La rédaction vous recommande :

Pierre-Alexandre Maltais