Les conseillers veulent renforcer leur expertise

Par La rédaction | 4 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les conseillers s’intéressent de plus en plus à la finance comportementale ainsi qu’à l’investissement responsable, selon une récente étude de l’Investments & Wealth Institute.

Destinée à évaluer les principaux facteurs qui détermineront l’avenir de l’investissement dans le monde, Defining the Future of Investment Advice (Définir l’avenir du conseil en investissement, en anglais seulement) passe en revue les différents outils et stratégies utilisés par les professionnels du secteur chez nos voisins du Sud, mais aussi au Canada et en Australie.

L’étude aborde aussi certains des thèmes qu’ils jugent les plus importants en vue d’améliorer le processus de certification CIMA (Certified Investment Management Analyst), comme l’analyse du comportement des clients, l’éthique et la gestion des risques en matière de gestion de portefeuille.

« DÉTERMINER LE NIVEAU DE COMPÉTENCES REQUIS »

Avec cette étude, l’objectif affiché de l’Investments & Wealth Institute est de « déterminer le niveau de compétences dont les professionnels ont aujourd’hui besoin pour dispenser le meilleur conseil possible à leurs clients en matière d’investissement ». Pour cela, la firme basée à Denver (Colorado) a compilé les réponses de quelque 2 050 conseillers spécialisés en investissement et autres consultants entre août et septembre 2017, dont 90 % travaillaient aux États-Unis, les autres se répartissant entre l’Australie, le Canada et le Royaume-Uni, notamment.

Dans un questionnaire, l’Institut leur demandait, entre autres, d’évaluer une série de connaissances et de compétences à l’aide d’une série de paramètres, comme le degré d’importance des différentes tâches à effectuer, le temps passé à les accomplir, le niveau d’aptitude requis pour y parvenir, ou encore la pertinence d’acquérir ou non certaines connaissances.

Ainsi, la quasi-totalité des répondants (99 %) ont placé la question de l’éthique vis-à-vis des clients parmi leurs principales préoccupations, tandis qu’une proportion presque équivalente (97 %) a indiqué que le fait d’avoir une bonne connaissance des responsabilités fiduciaires concernant les différents types de clients (particuliers, dotations, fiducies, clients de régimes de retraite) était également crucial.

MIEUX CONNAÎTRE LA PERSONNALITÉ DES CLIENTS

La plupart des conseillers interrogés ont en outre mis l’accent sur l’importance des produits et des stratégies d’investissement passives, 92 % d’entre eux estimant qu’il s’agissait là d’un aspect incontournable de leur travail. De même, près des trois quarts (72 %) ont dit s’intéresser de près à l’investissement socialement responsable et aux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Une grande majorité de conseillers a aussi montré un intérêt particulier pour la finance comportementale, et 91 % des sondés ont affirmé qu’ils jugeaient important de personnaliser leur style de communication en fonction des types d’investissement, du profil et de la personnalité de leurs clients. Enfin, 97 % des répondants ont souligné que les conseillers devraient s’appliquer à mieux comprendre les risques auxquels leurs clients sont exposés, et 98 % ont affirmé que la gestion de portefeuille était une compétence importante, voire essentielle, dans leur métier.

« Le degré de professionnalisme ne cesse d’augmenter dans l’industrie du conseil. Il est donc crucial d’effectuer une analyse pour évaluer l’impact de ce phénomène sur l’emploi dans le secteur, mais aussi pour déterminer quelles compétences sont aujourd’hui nécessaires pour mieux servir les clients. Ce processus contribuera en outre à mettre à jour la norme de certification CIMA, ce qui permettra aux professionnels spécialisés en gestion de patrimoine et en investissement de renforcer leur expertise et de se démarquer dans un marché mondial hautement concurrentiel », conclut Sean Walters, chef de la direction de l’Investments & Wealth Institute.

La rédaction