Les courtiers de Wall Street toucheront moins de bonus

Par La rédaction | 19 novembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Alors que le temps des primes liées aux performances des équipes approche à Wall Street, tout le monde ne sera pas servi de la même manière, rapporte Le Monde.

Une étude du cabinet Johnson Associates, qui interroge chaque année les établissements phares de la finance américaine, relève que si, globalement, leur magot ne devrait guère évoluer par rapport à 2013, les situations varieront beaucoup d’un métier à l’autre.

Ainsi, les employés des firmes de capital-investissement (private equity) et ceux qui conseillent les sociétés dans leurs introductions en Bourse, leurs levées de fonds ou leurs acquisitions tireront leur épingle du jeu puisque leurs bonus devraient croître de 10 % à 15 %.

Une baisse de 10 %

De leur côté, les spécialistes de la gestion d’actifs et des introductions en Bourse devraient eux aussi voir augmenter leur bonus de 5 % à 15 %.

En revanche, ceux des courtiers et des responsables de fonds spéculatifs, autrefois tout-puissants, devraient enregistrer une baisse de 10 % en moyenne.

Cette évolution illustre les changements qui sont aujourd’hui à l’œuvre à Wall Street, estime Le Monde.

En effet, les nouvelles règles instaurées en 2010 et les nouvelles exigences sur les fonds propres destinées à corriger certains des excès constatés durant la crise financière incitent les banques à réduire leur exposition au risque.

« Celles-ci sont désormais plus enclines à s’orienter vers des métiers comme la gestion de fortune ou les fusions acquisitions », des métiers où elles ne mettent pas leur propre argent en jeu, note le quotidien.

Exode des métiers « à hauts risques »

Par ailleurs, poursuit-il, « même si l’activité de trading s’est réveillée ces dernières semaines, la faible volatilité des marchés, notamment cet été, a pesé sur les volumes de transaction et les bonus sont proportionnels à ce ralentissement ».

Cette activité « n’est peut-être plus le moteur dont les banques ont profité au cours des 20 dernières années », explique Alan Johnson, directeur de Johnson Associates.

« Pour la première fois depuis 30 ans, l’impression forte qui se dégage est que les gens les mieux payés ne travaillent pas dans les grandes banques. Il y a d’autres secteurs des services financiers où l’on peut faire plus d’argent. C’est un changement fondamental », conclut-il.

L’une des conséquences de ce changement est qu’on assiste à un exode des métiers dits à hauts risques vers des établissements non bancaires, notamment les fonds spéculatifs, très opaques et peu réglementés, où les rémunérations dépassent souvent celles des banques traditionnelles.

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