Les créateurs d’indices font des affaires d’or

Par La rédaction | 6 janvier 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un homme d'affaire posant un doigt sur une flèche ascendante.
Photo : Denphumi Jaisue / 123RF

Les firmes qui pondent les indices que suivent les gestionnaires d’investissement passif font des affaires d’or grâce à la montée en puissance de cette forme d’investissement, souligne Financial-planning. 

Les chiffres ne mentent pas. En 2019, S&P Global a pris 60 % de valeur. Son rendement a donc plus que doublé celui de son indice phare, le S&P 500, qui s’élevait pour la même période à 28 %. Son rival MSCI a connu sa meilleure année de la décennie, avec des gains de 74 %. 

POULE AUX ŒUFS D’OR

Il faut dire que cette année, les actifs dans les fonds communs d’actions indexés et les fonds négociés en Bourse (FNB) américains ont pour la première fois dépassé ceux qui se trouvent dans les fonds communs d’actions gérés activement. Or, les fournisseurs des indices que suivent ces fonds touchent une partie de chacun de ces dollars investis. Ils facturent des frais de licence en fonction de la quantité d’argent qui est adossée à leurs indices. 

« À l’avenir, cela continuera de constituer un fort vent arrière pour ces entreprises », croit Hamzah Mazari, directeur général chez Jefferies, à New York. 

D’autant que le virage vers l’investissement passif continue d’être soutenu par ses faibles coûts. En moyenne, aux États-Unis, les fonds d’actions passifs facturent 10 cents par 100 dollars investis, contre 70 cents pour les fonds actifs.

Au troisième trimestre de 2019, S&P Global déclarait une hausse de 9 % de ses revenus sur un an, en raison de la bonne performance de ses divisions de notation et d’indices. La valeur de l’action de MSCI a aussi vu les revenus d’opération de son segment indices augmenter de 10 % à la fin octobre, ce qui avait fait augmenter la valeur de son action.

UN BON MILLÉSIME

Un porte-parole de S&P a qualifié d’excitante l’année 2019 pour la firme de New York, avec l’acquisition récente de Kensho Technologies visant à améliorer ses compétences en intelligence artificielle. S&P a aussi mis la main sur la division de notation ESG de RobecoSAM.

L’année a été légèrement moins intéressante toutefois pour les gestionnaires d’actifs qui utilisent les indices de ces firmes. Un indice qui suit les manufacturiers de fonds et les banques dépositaires a augmenté moins rapidement que l’ensemble de marché boursier. 

BlackRock, le plus grand émetteur de FNB du monde, a quant à lui obtenu un rendement un peu inférieur à celui du S&P 500. 

La rédaction