Les dividendes mondiaux font du surplace

Par La rédaction | 22 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les dividendes versés aux actionnaires à travers le monde n’ont quasiment pas progressé l’an dernier, notamment en raison d’un fort ralentissement enregistré aux États-Unis, rapporte l’Agence France-Presse.

Citant les résultats d’une étude publiée lundi par la société de gestion Henderson Global Investors, l’agence précise qu’une progression a toutefois été notée en Europe.

Au 31 décembre 2016, les dividendes payés par les 1 200 plus importantes sociétés mondiales en Bourse ont ainsi augmenté de 0,1 %, pour s’établir à 1 154,5 milliards de dollars, comparativement à 1 152,7 G$ l’année précédente.

ESSOUFFLEMENT AUX ÉTATS-UNIS

« L’année écoulée a vu un essoufflement de la croissance des dividendes aux États-Unis, mais une accélération en Europe. Certaines régions asiatiques affichent une forte expansion, à l’opposé du Royaume-Uni », a commenté dans un communiqué Alex Crooke, spécialiste des dividendes chez Henderson Global Investors.

D’après lui, « les perspectives de croissance économique apparaissent néanmoins plus encourageantes cette année » parce que « la nouvelle administration en place à la Maison-Blanche a promis d’augmenter les dépenses et de réduire l’imposition des sociétés, ce qui devrait avoir une incidence positive sur les bénéfices des compagnies américaines ».

Estimant que la solidité du dollar risque néanmoins de ternir ce tableau, le rapport anticipe une hausse des dividendes de seulement 0,3 % en 2017, à 1 158 milliards de dollars. La vigueur du billet vert pourrait « masquer la croissance des dividendes en devises locales », souligne Alex Crooke.

FORTES DISPARITÉS EN EUROPE ET EN ASIE

Alors que les États-Unis représentent quelque 40 % du total mondial, les dividendes y ont atteint 412,5 G$ l’an dernier, soit une hausse de 4,1 %, « ce qui tranche avec les progressions à deux chiffres enregistrées en 2014 et en 2015 », relève par ailleurs l’étude. Au Canada, la progression a été de 0,5 %, à 31,1 G$.

Selon Henderson Global Investors, cette relative stagnation chez nos voisins du Sud est due à la fois à la faible croissance des bénéfices, au renforcement des bilans de nombreuses sociétés et au marasme dans le secteur de l’énergie.

De son côté, l’Europe a affiché une croissance de 4,3 %, à 219,6 milliards de dollars, avec cependant « de fortes disparités » entre les pays. La France a enregistré une progression des dividendes versés de 11,8 %, à 54,3 G$, tandis que le Royaume-Uni a connu un reflux de 3,5 %, à 92,9 G$, ce qui représente son plus bas niveau depuis 2012, même si le pays conserve sa place de deuxième plus gros payeur de dividendes dans le monde après les États-Unis.

En Asie, les dividendes versés en Chine ont diminué pour la deuxième année consécutive pour s’établir à 28,4 G$, soit une chute de 13,4 %, alors qu’au Japon, la fermeté du yen a au contraire permis une forte progression de 24,4 %, à 65,1 G$.

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