Les grands investisseurs prévoient un tsunami financier

Par Ronald McKenzie | 27 septembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Une forte majorité des plus grands investisseurs institutionnels mondiaux prévoient une catastrophe financière d’ici les 12 prochains mois, rapporte le quotidien The Globe and Mail.

Sondés par la firme State Street Global Advisors, plus de 300 gestionnaires de portefeuilles, administrateurs de régimes de retraite, banquiers privés et gestionnaires privés ont accepté de frotter leur boule de cristal.

Dans bien des cas, ils en ont dégagé une vision pessimiste. C’est ainsi que 71 % des participants croient qu’une crise financière similaire à celle de 2008-2009 serait imminente. Ils estiment que les faillites spectaculaires à la Lehman Brothers sont encore tout à fait envisageables.

Les deux tiers des personnes interrogées anticipent une récession mondiale que provoquerait une désintégration de la zone euro. D’autres affirment que cette récession sera causée par le ralentissement de la croissance en Chine, un futur choc pétrolier ou l’éclatement de bulles spéculatives gonflées par des politiques monétaires complaisantes.

L’étude de State Street note que seulement 20 % des spécialistes interrogés sont convaincus que les mesures actuelles de contrôle permettront d’éviter le tsunami financier.

Si le pire devait se produire, ce serait le marché des changes qui écoperait le plus, en raison des politiques d’assouplissements monétaires lancées par les banques centrales dans le but de dévaluer leurs devises.

« En 2008, vous ne pouviez pas faire grand-chose pour protéger vos actifs. Vous les regardiez perdre leur valeur sans pouvoir trouver d’acheteurs pour les reprendre. Tout le monde voulait vendre. Il est possible qu’on se retrouve encore dans une situation semblable », a commenté un stratège obligataire britannique.

Un gestionnaire américain a déclaré à State Street : « La chose à faire en 2008 était de planquer son argent sous un matelas. Je crois que ce serait une bonne stratégie encore aujourd’hui. Au moins, vous conservez des liquidités dans un contexte de faible inflation. »

Ronald McKenzie