Les institutions financières canadiennes pas trop fortes sur l’innovation

Par Ronald McKenzie | 3 Décembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Le secteur des services financiers du Canada est « à la traîne » sur le plan mondial lorsqu’il s’agit de l’innovation, révèle un sondage de PwC.

Même si une très forte majorité (83 %) de banquiers, d’assureurs et de gestionnaires de patrimoine estiment que l’innovation est un facteur clé de réussite, ils éprouvent des difficultés particulières à mettre en œuvre de manière efficace des stratégies d’innovation.

Près du quart des personnes interrogées (22 %) ont des problèmes à retenir les employés talentueux, alors que 17 % des participants sont incertains sur les mesures à adopter pour mesurer le succès de l’innovation. En outre, 28 % des dirigeants financiers ont de la difficulté à concevoir et à établir des structures propices au développement et au maintien des initiatives novatrices.

Dans toutes ces catégories, le Canada est très en retard par rapport à la tendance mondiale. Pourquoi? Parce que, actuellement, les dirigeants canadiens se préoccupent surtout des innovations à court terme dans le domaine technologique (33 %) et des améliorations aux systèmes et aux processus (22 %). L’ennui, c’est que cette approche « conduirait les institutions financières à rater des possibilités cruciales au chapitre de l’expérience client, des modèles d’affaires et du développement de nouveaux produits », croit Pwc.

« Certes, les progrès technologiques sont essentiels, mais au Canada il y a une rude concurrence pour offrir la parfaite expérience client. […] C’est aux dirigeants d’entreprise de se rappeler que les employés en relation directe avec le public sont les plus importants générateurs d’idées, car ils ont quotidiennement la possibilité d’offrir aux clients un service plus personnalisé », souligne Pwc.

Pour que les idées des employés de première ligne soient entendues, les entreprises doivent intégrer l’innovation à leur organisation et explorer les possibilités d’aider les équipes à tous les échelons afin qu’elles puissent concrétiser les initiatives qui en valent le coup.

Selon l’étude, 79 % des leaders mondiaux en matière d’innovation affirment avoir déjà mis en œuvre une politique d’innovation bien définie. Les dirigeants des sociétés canadiennes du secteur financier ne peuvent en dire autant, car la plupart d’entre eux ont affirmé qu’ils n’ont pas créé de structures pour stimuler et soutenir l’innovation.

Ronald McKenzie