Les Insurtech ont le vent en poupe

Elles doivent leur succès à leur rapport qualité-prix et à leurs services rapides et efficaces.

Plus d’un tiers des 8 000 consommateurs interrogés à l’échelle mondiale déclarent utiliser la version assurance des FinTech, exclusivement ou en complément de leurs contrats d’assurance en vigueur, selon la dernière édition du World Insurance Report (WIR).

En très peu de temps, les Insurtech ont transformé le marché, confirme ainsi cette étude de Capgemini et de l’Efma, une organisation internationale ayant pour mission de faciliter les échanges entre les décideurs.

Raison de ce succès? Elles proposent des offres parfaitement adaptées aux besoins et aux exigences de la très prisée génération Y et de consommateurs connectés à la recherche de services financiers plus pratiques, agiles et personnalisables. Ces clients, plus enclins à utiliser des produits complémentaires proposés par leurs assureurs, représentent une source potentielle de revenus non négligeable.

Toutefois, les clients connectés et les jeunes générations sont généralement moins fidèles. Il appartient donc aux assureurs de développer des stratégies pour tenter de les garder.

COLLABORATION

La bonne nouvelle de cette étude est que la majorité des consommateurs ne sont pas encore prêts à délaisser totalement les acteurs traditionnels de l’assurance. Ainsi, 46 % d’entre eux estiment qu’ils sont encore garants de la sécurité et de la protection contre la fraude, 44 % croient en la réputation d’une marque et 42 % trouvent un intérêt dans la possibilité d’interagir régulièrement avec un conseiller en chair et en os. De plus, 40 % des clients interrogés indiquent faire confiance à leur assureur, contre seulement 26 % chez les utilisateurs de services Insurtech.

La solution pour les acteurs traditionnels passe donc par la collaboration avec les Insurtech, conclut le rapport. Parmi les 100 dirigeants de compagnies d’assurance issues de 15 marchés différents interrogés dans le cadre de l’étude, 75 % estiment qu’une collaboration avec des Insurtech pourrait les aider à mieux répondre aux nouvelles demandes de leurs clients, ainsi qu’à développer plus rapidement des produits personnalisés (53 %).

Un autre rapport, paru cet été, indiquait que près d’un assureur sur deux dans le monde a déjà noué un partenariat avec une Insurtech alors qu’ils n’étaient que 28 % l’an dernier. Ce qui ne les empêche pas de penser que ces dernières constituent une menace pour leur prospérité. Quelque 56 % des assureurs de la planète jugent en effet que les Insurtech risquent de leur faire perdre 20 % de leur chiffre d’affaires. Vingt pour cent d’entre eux croient même que cette perte potentielle pourrait représenter jusqu’à 40 % de ce montant.

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