Les investisseurs canadiens sont optimistes

Un peu plus de la moitié des investisseurs canadiens (53 %) croient pouvoir réaliser leurs objectifs de placement au cours de la prochaine année, comparativement à 39 % en 2012.

C’est ce que révèle une étude rendue publique le 4 décembre dernier par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM). Ce résultat est toutefois à considérer avec précaution puisque plus de la moitié des Canadiens (51 %) ont échoué le test des connaissances générales en investissement faisant partie de l’étude.

Ce sondage, intitulé Indice ACVM des investisseurs 2017, est le cinquième de la sorte à être réalisé par les ACVM depuis 2006. Il a été commandé dans le but de « surveiller des indicateurs clés sur les connaissances des investisseurs, leur confiance, leur gestion du risque, leurs comportements et leur utilisation des renseignements, ainsi que sur les placements frauduleux », précisent les ACVM dans un communiqué.

L’enquête de 2017 comprend de nouvelles questions portant sur l’incidence du MRCC 2 sur les investisseurs et sur les robots-conseillers.

LES ROBOTS-CONSEILLERS PLUS POPULAIRES

Compte tenu de la popularité croissante des robots-conseillers, l’étude des ACVM a cherché à établir jusqu’à quel point les investisseurs les connaissent, l’utilisation qu’ils en font et leur satisfaction à l’égard de ce type de service.

L’Indice ACVM des investisseurs 2017 a révélé que les conseillers en placement en ligne, aussi appelés « robots-conseillers » gagnent en popularité puisque un investisseur canadien sur quatre (23 %) estime qu’il se tournerait probablement vers ce genre de service la prochaine fois qu’il devra ouvrir un compte.

Mais pour le moment, ce service reste encore majoritairement méconnu puisque seulement 16 % des investisseurs affirment être au courant des services de placement en ligne automatisés, et seuls 9 % d’entre eux détiennent actuellement un compte chez un tel conseiller. Malgré cette faible proportion, plus de la moitié des investisseurs qui utilisent des robots-conseillers se déclarent très satisfaits du service (60 %).

MOINS CIBLÉS PAR LES OFFRES DE PLACEMENTS FRAUDULEUX

Les Canadiens restent la cible d’offres de placements frauduleux puisque 18 % d’entre eux estiment s’être fait proposer de tels placements, mais l’étude de l’ACVM note une baisse de 4 % par rapport à 2016 (22 %). Malgré cela, le taux de Canadiens se disant prêts à dénoncer la fraude reste relativement bas puisque seulement un tiers des répondants (37 %) à qui l’on a proposé un placement frauduleux l’ont signalé à la police ou à la GRC.

L’Indice ACVM des investisseurs 2017 a révélé que les investisseurs canadiens ont moins tendance à vérifier les antécédents de leur conseiller en 2017 (29 %) qu’en 2012 (38 %). Dans ce pourcentage déjà bas, seuls 4 % d’entre eux se sont adressés à l’organisme de réglementation de leur province, les autres se sont renseignés sur internet.

Internet et les médias sociaux sont des ressources toujours plus utilisées pour obtenir de l’information sur les placements (43 % en 2017, contre 35 % en 2012). Parmi les plateformes qui ont connu les hausses les plus marquées de la fréquentation, on retrouve Facebook (22 % en 2017 et 16 % en 2012) et YouTube (20 % en 2017 et 14 % en 2012).

Vu ces résultats, les ACVM soulignent l’importance que continuent de revêtir ses initiatives et celles de leurs membres en matière de sensibilisation des investisseurs.

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