Les investisseurs mieux informés sur les frais

Par La rédaction | 27 août 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : samuraitop / 123RF

Les investisseurs canadiens comprennent mieux l’incidence des frais sur le rendement de leurs placements.

C’est ce qui ressort d’une enquête quadriennale dévoilée par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), et menée auprès de 3 500 investisseurs canadiens.

Cette étude visait à mesurer les répercussions des obligations introduites par la deuxième phase du Modèle de relation client-conseiller (MRCC 2) ainsi que les modifications du régime d’information au moment de la souscription. Pour cela, l’enquête évalue les connaissances des investisseurs quant aux frais associés à leurs placements et aux rendements, ainsi que sur les interactions avec leur conseiller. Les ACVM constatent une amélioration de 40 % des éléments analysés par le sondage, qui compare les années 2019 et 2016.

En 2019, 51 % des investisseurs disaient avoir une meilleure compréhension de l’incidence des frais sur le rendement de leurs placements, alors qu’ils étaient 41 % en 2016.

D’après les ACVM, cette amélioration est due à l’augmentation de 43 % à 51 % de la proportion des investisseurs qui savent payer des frais d’opération, de gestion ou d’administration de leur compte de placement. Toutefois, cela signifie que la moitié des investisseurs disent ne pas avoir connaissance de ces frais.

Davantage d’investisseurs sont à l’aise pour surveiller et évaluer le rendement de leurs placements, indique aussi l’enquête des ACVM. Ils sont 86 % – contre 80 % en 2016 – à se dire en mesure de suivre cet indicateur. Et 82 % sont capables de déterminer si leur rendement est sur la bonne voie pour atteindre leurs objectifs financiers, contre 76 % en 2016.

Le document Aperçu du fonds apparaît davantage utilisé par les conseillers lors du processus de vente, et considéré comme important par les investisseurs.

LE QUÉBEC SE DISTINGUE 

Quatre investisseurs sur cinq (83 %) se disent satisfaits ou très satisfaits de la relation avec leur conseiller, mentionne l’enquête. Ce pourcentage est cependant en baisse depuis 2016, quand il s’établissait à 88 %. Au Québec, le taux de satisfaction (84 %) demeure un des plus élevés au Canada, mais il connaît le même fléchissement qu’ailleurs, puisque ce taux montait à 90 % en 2016.

Le Québec se distingue par une forte amélioration de la fréquence et de la qualité de la conversation entre les conseillers et leurs clients. Cet élément connaît une hausse de 23 points de pourcentage en trois ans au Québec. L’enquête précise cependant que la province présentait des chiffres bien en dessous de la moyenne il y a quatre ans.

Les ACVM invitent cependant à ne pas établir un lien trop rapidement entre les résultats de l’enquête et les obligations introduites par la deuxième phase du MRCC 2, ainsi qu’avec les modifications du régime d’information au moment de la souscription.

La rédaction