Les investisseurs ne devraient pas quitter le marché

Par La rédaction | 24 février 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un investisseur qui aurait placé 10 000 dollars en décembre 1992, puis maintenu ce placement dans le marché boursier canadien jusqu’au 31 décembre 2013, aurait accumulé près de 49 000 dollars, pour un rendement annuel composé de 8,27 %, indique une étude publiée aujourd’hui par Desjardins.

Et cela, malgré la bulle technologique en 2000 et la crise financière de 2008-2009, soutient le Mouvement.

En comparaison, toujours pour cette période de 21 ans sur ce marché, voici quelles sont les conséquences d’une absence des marchés, selon ses analystes :

• pendant les 10 meilleures journées : capital accumulé de 26 537 dollars, soit un rendement inférieur de 22 346 dollars (ou 46 %), par rapport à l’investisseur demeuré présent sur le marché de façon continue;

• pendant les 40 meilleures journées : perte de capital de 1 225 dollars, soit un rendement de 8 775 dollars (ou – 0,65 %).

« Le temps est payant »

« Le temps est payant lorsqu’on investit, et cela vaut pour tous les profils d’investisseur », commente Pierre Payeur, conseiller principal, Stratégies et Soutien au développement des affaires chez Desjardins.

Et cela est valable tant pour un placement détenu dans un régime enregistré d’épargne-retraite, un compte d’épargne libre d’impôt ou un régime enregistré d’épargne-étude, que pour un placement à l’extérieur d’un régime enregistré d’épargne, précise-t-il.

Les raisons seraient pourtant nombreuses pour décider de retirer ses billes temporairement, reconnaît Desjardins, qui relève que « les six derniers mois ont apporté leur lot de turbulences sur les marchés financiers », avec les tensions en Ukraine, l’escalade du conflit en Syrie et en Irak, les difficultés économiques en Europe, le ralentissement de la croissance en Chine et, plus récemment, la chute du prix du pétrole.

Rendements positifs malgré tout

Résultat : la somme de ces événements a eu une incidence sur la volatilité des marchés financiers, avec un point culminant en octobre dernier, explique Pierre Payeur, quand « on a assisté à un repli marqué de l’ensemble des marchés boursiers et à une surenchère des obligations gouvernementales », qui « sont alors devenues des valeurs refuges ».

Cette correction boursière a toutefois été de courte durée, précise Desjardins, puisque dès la mi-novembre, le marché boursier américain a atteint de nouveaux sommets. Néanmoins, la reprise des actions canadiennes a pris « un certain retard par rapport à d’autres marchés, en raison de l’importance du secteur de l’énergie au sein de la bourse canadienne ».

Malgré ce contexte financier peu favorable, le Mouvement rappelle les rendements de certains indices de marchés pour 2014 :

S&P/TSX Composé (actions canadiennes) : 10,55 % S&P 500 en $ Can (actions américaines) : 24,00 %
MSCI EAEO en $ Can (actions internationales) : 3,73 % FTSE TMX Univers (obligations canadiennes) : 8,79 %


Par ailleurs, Desjardins souligne qu’un retrait peut être « lourd de conséquences » lorsqu’on regarde les données compilées dans le tableau ci-dessous :

Résultats au 31 décembre 2013, pour un investissement de 10000$ effectué le 31 décembre 1992 (perte de capital ombragé)
Marché boursier canadien (indice S&P/TSX) Marché boursier américain (indice S&P 500) Marché boursier international (indice MSCI EAEO)
Capital obtenu et rendement annuel composé Capital obtenu et rendement annuel composé Capital obtenu et rendement annuel composé
Maintien du placement durant toute la séquence 48 973 $ ou 8,27 % 46 269 $ ou 7,96 % 25 797 $ ou 4,85 %
Absence du marché pendant les 10 meilleures journées 26 537 $ ou 5,00 % 23 229 $ ou 4,30 % 13 343 $ ou 1,45 %
Absence du marché pendant les 20 meilleures journées 17 721 $ ou 2,90 % 14 067 $ ou 1,72 % 8 585 $ ou – 0,76 %
Absence du marché pendant les 30 meilleures journées 12 215 $ ou 1,01 % 9 155 $ ou – 0,44 % 5 911 $ ou – 2,59 %
Absence du marché pendant les 40 meilleures journées 8 775 $ ou – 0,65 % 6 254 $ ou – 2,32 % 4 260 $ ou – 4,18 %

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« Les chiffres parlent d’eux-mêmes, peu importe les marchés. Lorsqu’il s’agit d’investissement à long terme, la patience et le calme sont les meilleurs alliés », conclut le Mouvement.

« Il faut garder les yeux rivés sur l’horizon, et ne pas se laisser distraire par les turbulences si on veut maximiser nos chances de réaliser nos projets financiers », conseille pour sa part Pierre Payeur.

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