Les investisseurs préfèrent les « vrais » conseillers aux robots

Par La rédaction | 31 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Même s’ils apprécient les nouvelles technologies pour placer leur argent, la majorité des investisseurs particuliers, surtout en Occident, jugent le contact humain primordial en matière de conseil financier, rapporte Le Figaro.

Un robot ne pourra jamais vraiment remplacer un échange entre des êtres humains. C’est du moins ce qu’ont affirmé 60 % des 15 300 personnes interrogées dans le cadre de l’enquête Global Investment Survey (en anglais) publiée hier par la société de gestion d’actif américaine Legg Mason et menée dans 17 pays.

Si ce sentiment est partagé par quelque 65 % des baby-boomers, aujourd’hui âgés de 53 à 71 ans, il recueille également l’aval de plus d’un sondé sur deux (53 %) parmi les représentants de la génération Y, qui regroupe les 18-35 ans.

DE GRANDES DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES

L’étude relève néanmoins de grandes disparités en fonction des régions du globe. En effet, 82 % des sondés aux États-Unis et 73 % en Europe pensent qu’un contact personnalisé dans le conseil financier demeure irremplaçable, tandis que seuls 59 % des répondants en Asie partagent cette opinion.

Ces tendances se reflètent également dans l’attrait qu’ont les épargnants pour l’investissement en ligne, note Le Figaro, qui précise que « les investisseurs européens et américains sont moins enclins que les Asiatiques ou les Sud-Américains à avoir recours à la technologie pour accéder à des services de courtage, de gestion d’actif ou à leurs finances personnelles via un site Internet ».

La raison? « Les investisseurs des marchés émergents ont souvent sauté l’étape des ordinateurs de bureau pour passer directement à l’accès internet via leurs smartphones », explique Vincent Passa, directeur de Legg Mason France, dans un communiqué cité par l’Agence France-Presse.

LES MILLENNIAUX N’ONT PAS PEUR DE L’IA

Un autre sondage (en anglais seulement) publié lundi par le Forum économique mondial, mené cette fois auprès de 31 500 personnes dans 186 pays (dont 721 au Canada), brosse un tableau un peu différent, puisqu’il montre que les membres de la génération Y ne craignent ni les robots ni l’intelligence artificielle (IA).

« Malgré les nombreux rapports et avertissements sur le risque de perte d’emploi dû à l’introduction de robots dans les usines et d’intelligence artificielle sur des postes à responsabilité, des services clients en passant par le secteur bancaire, les jeunes travailleurs n’ont pas peur de l’avenir », observe le site d’information européen Euractiv. Ainsi, une forte majorité (79 %) des 18-35 ans juge que la technologie crée davantage d’emplois qu’elle n’en détruit.

Près de la moitié des Y (46 %) pensent par ailleurs que les personnes n’ayant pas de formation en technologie éprouveront de plus en plus de difficultés à trouver du travail au cours des prochaines années.

Toutefois, cette appréciation positive ne signifie pas que les 18-35 ans apprécient forcément les robots, souligne Euractiv. En effet, plus de la moitié (51 %) d’entre eux disent ne pas faire confiance à des machines pour prendre des décisions à leur place, tandis qu’une proportion identique affirme être opposé à ce que les robots humanoïdes obtiennent des droits. Mais là encore, des disparités géographiques importantes existent, puisque 42 % des jeunes Chinois interrogés seraient au contraire d’accord pour leur en octroyer.

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