Les jeunes boudent le conseil financier

Par La rédaction | 28 mai 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une récente étude de Roy Morgan tend à démontrer que le recours aux professionnels du conseil financier décline d’une génération à l’autre.

La firme australienne sonde plus de 50 000 consommateurs par année, dont plus de 34 000 détiennent un régime de retraite ou des fonds gérés.

La différence entre les générations quant au recours aux professionnels du conseil financier est frappante, du moins en Australie. Près de la moitié (46,5 %) des gens nés avant 1946 avaient acheté des fonds gérés ou tout autre produit de gestion de patrimoine auprès d’un professionnel.

Cette proportion chute à moins d’un tiers (31,7 %) chez les baby boomers, à moins d’un sur cinq (17 %) chez les épargnants de la génération X, à moins d’un sur dix (7,4%) chez les Y et à moins d’un sur vingt (4,1%) chez les jeunes de la génération Z.

DES CLIENTS ÂGÉS

La base des clients des conseillers est âgée de plus de 40 ans. Les baby boomers représentaient 39,9 % du marché australien de la gestion de patrimoine, devant la génération X (27,5 %) et les pré-boomers (15,8%). La génération Y (13,1 %) et la génération Z (3,7 %) ferment la marche.

La préséance des baby boomers vient surtout du fait qu’ils détiennent le plus d’actif sous gestion. La moyenne du marché est de 225 000 dollars australiens (220 643 $CA). Les baby boomers, qui sont plus de trois millions à détenir ces actifs, en possèdent en moyenne pour 474 000 dollars australiens (464821$CA).

OCCASION DE CROISSANCE

« Cette recherche démontre qu’avec seulement environ une personne sur six qui achète ses produits de gestion de patrimoine avec un professionnel de la finance, il y a une grande opportunité de croissance, soutient le rapport. En tenant compte de la complexité du marché et des changements de réglementation, le conseil professionnel est probablement nécessaire pour la plupart des gens, particulièrement lorsque leur capital augmente, mais il appert que c’est seulement quand l’actif atteint quelques centaines de milliers de dollars ou que la retraite approche que les gens recherchent des conseils. »

Le défi, pour les professionnels, serait de débuter une relation d’affaires avec des clients au moment où ceux-ci n’ont pas encore une très grande valeur et surtout d’intéresser les gens à la planification financière, qu’ils ont tendance à délaisser.

ÉCARTS MOINS PRONONCÉS AU CANADA

Au Canada, un rapport de BMO publié en octobre 2017 révélait que les baby boomers, les membres de la génération X et les Y avaient, dans des proportions similaires, effectué des placements avec un professionnel.

Les plus populaires étaient les conseillers des institutions financières (utilisés par environ un tiers des répondants), les conseillers indépendants (par environ un sur cinq) et les courtiers de plein exercice (par un peu moins d’un sur cinq).

Toutefois, les conseillers-robots étaient beaucoup plus populaires chez les Y. Pas moins de 16 % d’entre eux les avaient utilisés, contre 6 % des boomers et 3 % des X. Ces jeunes clients reviendront-ils vers les professionnels du conseil financier plus tard?

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