Les jeunes fortunés sont optimistes pour l’avenir

Par La rédaction | 12 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture

Les jeunes canadiens fortunés souhaitent avoir une influence positive sur le monde et croient qu’ils y parviendront, selon un sondage publié hier par RBC Gestion de patrimoine.

Concrètement, 73 % des représentants de ce segment de la population, composé de personnes âgées de 18 à 53 ans disposant d’au moins 1,29 million de dollars canadiens d’actif investissable, affirment que leur « empreinte » sur la planète sera plus importante que celle des générations qui les ont précédés. En comparaison, seuls 48 % de leurs homologues de 54 ans et plus partagent cet avis.

Parmi les répondants propriétaires d’entreprise, 70 % jugent qu’il est important que celle-ci ait une influence positive sur la collectivité, comparativement à 58 % de leurs confrères plus âgés.

PATRIMOINE ET PHILANTHROPIE : DES APPROCHES DIFFÉRENTES

Lorsqu’on leur demande de définir ce qu’ils entendent par « patrimoine », les 54 ans et plus sont beaucoup plus susceptibles d’utiliser des termes comme « famille » (75 %) que les 18-53 ans (50 %). Cette dernière tranche d’âge affirme en outre souvent que la « richesse » est l’élément principal de leur patrimoine (74%), contre 59 % pour leurs homologues plus âgés. Cela dit, tous s’entendent néanmoins sur un point : ils souhaitent laisser un héritage qui se distingue de celui de leurs parents (71 % des jeunes Canadiens et 65% de leurs aînés).

« Le concept de patrimoine a beaucoup évolué au cours des dernières années. Il n’est donc pas étonnant que les jeunes Canadiens et leurs aînés souhaitent faire les choses différemment de leurs parents. La tendance qui se dessine révèle une incidence que nous n’avions encore jamais observée », commente Leanne Kaufman, chef, Successions et fiducies à RBC.

Le sondage montre également que les plus jeunes participent de façon plus personnelle à la philanthropie que leurs aînés. Ainsi, ils disent accorder de l’importance à la responsabilité sociale des entreprises dans lesquelles ils investissent. Résultat : les deux tiers (66 %) des répondants affirment avoir la responsabilité de mettre leur patrimoine au profit de la société au sens large du terme, par rapport à 51 % des générations précédentes.

« LES JEUNES VEULENT VOIR LE RÉSULTAT DE LEUR CONTRIBUTION »

Les 18-53 ans et les 54 ans et plus ne s’entendent pas non plus sur les choses à changer. Ces derniers privilégient en effet la lutte contre la pauvreté, tandis que les plus jeunes mettent plutôt l’accent sur les enfants et la jeunesse, les droits de la personne et la recherche scientifique. Même leur façon de donner est différente, puisque les plus âgés (36 %) sont davantage enclins que leurs cadets (11 %) à faire des dons ponctuels.

« Ces résultats ne sont pas surprenants, car les Canadiens plus jeunes ont tendance à participer plus activement aux activités de bienfaisance du début à la fin. Ils ne veulent pas seulement envoyer un chèque, ils veulent constater les résultats de leur contribution et savoir qu’ils ont eu une incidence positive », relève Tony Maiorino, chef, Services de gestion de patrimoine de RBC. Dans l’ensemble, plus des trois quarts (79 %) des jeunes répondants indiquent se tenir informés des résultats de leurs activités de bienfaisance, contre moins de la moitié (43 %) de leurs aînés.

Enfin, l’étude révèle que les 18-53 ans se montrent aussi optimistes pour les générations à venir que pour eux-mêmes : ainsi, près des trois quarts (71 %) d’entre eux croient que celles-ci accumuleront plus de richesse qu’eux, alors que seuls 35 % des 54 ans partagent cette opinion.

Le sondage a été réalisé entre les mois de mars et de mai 2018 par l’Economist Intelligence Unit auprès d’un échantillon mondial de 1 051 personnes fortunées (dont 259 au Canada). Toutes disposaient d’un actif investissable minimum d’un million de dollars américains (1,29 M$ CA). Les questions portaient sur l’évolution des notions de patrimoine et de richesse selon les régions, les genres et les générations.

La rédaction vous recommande :

La rédaction