Les limites du bitcoin

Par Ronald McKenzie | 22 novembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les médias parlent de plus en plus de la monnaie numérique bitcoin, qui n’est pas frappée, mais plutôt générée par un programme informatique.

Lancé en 2009 par un internaute désireux de s’affranchir des banques centrales et de leurs devises imprévisibles, le bitcoin est à la fois une devise et un système de paiement dans cette devise.

Apparemment, des personnes qui se sont procuré des bitcoins dans les mois qui ont suivi sa création seraient devenues millionnaires grâce au jeu de l’offre et de la demande.

Si vos clients ont l’intention de spéculer sur cette monnaie, dites-leur que les économistes du Mouvement Desjardins expriment des réserves à son sujet.

En effet :

* L’utilisation de ces monnaies demeure pour l’instant très marginale et limitée à des transactions de base.

* Un « fossé immense » les sépare des monnaies nationales traditionnelles. Elles ne sont notamment pas appuyées par les gouvernements et par les banques centrales.

* L’absence de cadre réglementaire et de mécanismes de régulation est très problématique.

« Les individus intéressés par l’achat de ces nouvelles monnaies doivent donc demeurer prudents et être conscients des risques inhérents », recommande Desjardins.

Mais rendons à César ce qui appartient à César : le bitcoin présente plusieurs avantages.

– La confidentialité et les faibles coûts de transaction sont des avantages très appréciés des utilisateurs.

– Les bitcoins s’achètent et se vendent facilement à travers le monde entier par l’Internet, sans avoir recours à un intermédiaire.

– Comme ils n’ont pas de forme matérielle, la contrefaçon est impossible (mais ils sont exposés aux pirates informatiques).

– Des gains peuvent être réalisés si la valeur de la monnaie s’apprécie.

Une fois qu’on a pesé le pour et le contre de cette cyberdevise, que peut-on conclure? Bien qu’ils présentent des caractéristiques intéressantes, les bitcoins ne font pas encore le poids vis-à-vis des bons vieux billets, et même l’or.

Malgré tous leurs défauts, ces dernier remplissent un rôle qui « dépasse largement celui d’unité de compte et de moyen d’échange pour des transactions de base entre individus et commerçants », dit Desjardins. Ils donnent aussi accès à l’épargne, au crédit et à des opérations financières diverses.

Pour lire l’analyse de Desjardins sur le bitcoin et autres cryptomonnaies, cliquez ici.

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Ronald McKenzie