Les maisons pourraient perdre le quart de leur valeur

Par Ronald McKenzie | 4 juillet 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Alors que la valeur des propriétés résidentielles est en pleine croissance, voilà que Capital Economics vient jeter un pavé dans la mare.

Dans un rapport publié mercredi dernier, la firme de recherche immobilière prévient que les prix des maisons au Canada pourraient chuter de 25 % au cours des trois prochaines années. «La valeur des maisons s’est appréciée rapidement depuis près d’une décennie. Le marché immobilier est surévalué, comparativement au revenu des ménages. Une correction semble inévitable», écrit Capital Economics. La société ajoute que les évaluations foncières «ont perdu le contact avec les éléments fondamentaux».

De plus, elle note que l’endettement hypothécaire des Canadiens se situe actuellement à un niveau record. Il serait semblable à celui des Américains lorsque le marché immobilier chez nos voisins du Sud a culminé en 2006 avant de s’effondrer.

Capital Economics constate une surabondance de l’offre similaire à ce que le pays a connu en 1994-1995, avant que l’industrie du bâtiment ne tombe en léthargie.

Si ce scénario pessimiste se reproduit, l’économie canadienne sera frappée de plein fouet. La baisse des prix des maisons diminuera la richesse foncière des Canadiens, affectera la confiance des consommateurs et constituera un frein à la reprise économique.

Ironie du sort ? Capital Economics a publié ses sombres prévisions au même moment où l’indice immobilier Teranet-Banque Nationale affichait des données nettement positives concernant le mois d’avril 2011. «L’avancée de l’indice composite en avril était la plus forte d’une séquence de cinq hausses mensuelles consécutives, qui fait suite à trois replis mensuels d’affilée. La montée de l’indice composite a été facilitée par le fait que les prix ont crû dans chacune des six régions métropolitaines couvertes, une première en dix mois», a commenté Teranet-Banque Nationale.

En effet, durant cette période, les prix des propriétés ont gagné 1,0 % à Montréal, 1,8 % à Vancouver, 1,4 % à Ottawa, 0,8 % à Halifax, 0,7 % à Toronto et 0,6 % à Calgary.

Il est possible que la forte hausse de l’indice composite en avril résulte d’un devancement de transactions survenu avant la mise en vigueur de la réduction de la période d’amortissement maximale des prêts hypothécaires assurés, a expliqué Teranet-Banque Nationale.

Ronald McKenzie