Les maisons sont « sérieusement inabordables » au Canada

Par La rédaction | 22 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les maisons sont « sérieusement inabordables » au Canada, indique une étude annuelle de l’organisme américain Demographia citée par La Presse canadienne.

Après avoir passé au crible et comparé divers marchés immobiliers de la planète, le 11th Demographia International Housing Affordability Survey conclut en effet que le prix médian des habitations situées dans les plus importants marchés immobiliers du pays est 4,3 fois supérieur au revenu médian de la population.

Si on prend l’ensemble du marché national, ce rapport entre prix médian des maisons et revenu médian chute à 3,9.

Le Nouveau-Brunswick, meilleur marché

L’étude a pris en compte 378 marchés immobiliers au Canada, aux États-Unis, en Australie, à Hong Kong, en Irlande, au Japon, en Nouvelle-Zélande, à Singapour et en Grande-Bretagne. Et elle compare le prix médian des maisons avec le revenu médian du marché afin de déterminer les endroits où elles sont le meilleur marché.

D’après cette enquête, les marchés les plus accessibles au pays sont Moncton et Fredericton, au Nouveau-Brunswick, où le prix médian des habitations est respectivement de 2,2 et 2,5 fois supérieur au revenu médian.

Au Québec, le classement est dominé par Trois-Rivières et Saguenay, où le rapport entre prix des maisons et revenu des ménages atteint 2,5. Ces villes sont suivies par Ottawa-Gatineau (3,7), Sherbrooke (4,0), Québec (4,1) et Montréal (4,3).

… et Vancouver, ville la plus chère

Vancouver occupe l’avant-dernier rang à l’échelle internationale en matière d’« abordabilité », juste devant Hong Kong ; en 2014, le prix médian des maisons y était de 10,6 fois supérieur au revenu médian.

À Toronto, qui occupe le 344e rang (le 33e au classement canadien), le prix médian d’une résidence est de 6,5 fois supérieur au revenu médian. Selon les auteurs de l’étude, ce mauvais résultat de la métropole canadienne est dû aux politiques du gouvernement ontarien visant à limiter l’étalement urbain.

Cet écart entre le prix des maisons et le revenu inquiète plusieurs économistes, rapporte La Presse canadienne. Pour David Madani, expert du marché canadien chez Capital Economic, une hausse même modérée des taux d’hypothèque pourrait faire très mal au portefeuille des propriétaires.


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