Les moutons noirs peuvent aussi faire de bonnes affaires

Par Laurence Hallé | 12 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour les investisseurs ayant un fort esprit de contradiction, le fait que les marchés s’emballent pour un titre en particulier est une raison suffisante pour mettre leur argent ailleurs. Encore faut-il que ces moutons noirs soient en mesure d’identifier les bonnes occasions d’affaires parmi celles dédaignées par les analystes.

Le quotidien Globe and Mail en a répertorié une vingtaine sur les marchés canadien et américain, dont deux importants joueurs, Canadian Oil Sands et Imperial Oil’s.

Pourquoi ces sociétés ne sont pas aussi populaires que d’autres pétrolières? Notamment parce que la première a essuyé une série de déceptions relativement à un site d’exploitation albertain et parce que les récents investissements de la seconde risquent de générer des rendements moins intéressants que ceux offerts par le passé.

Bien que les 22 sociétés recensées par l’équipe du Globe and Mail affichent toutes un certain potentiel, il n’en demeure pas moins que les investisseurs moutons noirs devraient faire leur propre recherche en s’appuyant sur certains critères établis, souligne le quotidien.

Il leur a d’abord fallu établir une liste de sociétés canadiennes et américaines affichant un faible consensus auprès des analystes. Pour ce faire, ils ont utilisé l’échelle des titres élaborée par l’agence Bloomberg qui évalue, sur une échelle de 1 à 5, les sociétés qui ont de bonnes recommandations. Le Globe and Mail s’est attardé à celles occupant les derniers rangs, soit les compagnies affichant une note de 3 ou moins.

Le quotidien suggère également, afin de corroborer l’évaluation donnée d’une société, de varier ses références en examinant au moins cinq recommandations d’analystes. Les entreprises retenues devaient également avoir une certaine taille, un bon dossier et une évaluation plutôt avantageuse.

La capitalisation boursière devait être d’au moins 500 millions de dollars dans la devise locale et le rendement moyen des capitaux propres sur cinq ans, de 10 % ou plus. Le ratio cours/bénéfice devait quant à lui être inférieur à 17, ce qui correspond à la moyenne actuelle de l’indice S&P 500.

Voici la liste établie par le quotidien :

Diamond Offshore Drilling Inc. DO-N
Canadian Oil Sands Ltd. COS-T
Deere & Co. DE-N
The Progressive Corp. PGR-N
Lexmark International Inc. LXK-N
The Southern Co. SO-N
Entergy Corp. ETR-N
Torchmark Corp. TMK-N
Imperial Oil IMO-T
AGCO Corp. AGCO-N
Sanmina Corp. SANM-Q
Owens & Minor Inc. OMI-N
Annaly Capital Management Inc. NLY-N
CTC Media Inc. CTCM-Q
Guess Inc. GES-N
National Bank of Canada NA-T
RenaissanceRe Holdings Ltd. RNR-N
CA Inc. CA-Q
W.R. Berkley Corp. WRB-N
Leidos Holdings Inc. LDOS-N
Bank of Hawaii Corp. BOH-N
The Buckle Inc. BKE-N

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Laurence Hallé