Les notations bancaires peuvent résister à la hausse des taux

Par James Langton | 19 juillet 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Malgré l’instabilité des marchés financiers et la détérioration de la conjoncture économique, les perspectives des grandes banques canadiennes demeurent solides, assure Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a confirmé ses notes pour les six grandes banques et a relevé la perspective de la Banque de Nouvelle-Écosse de négative à stable.

La révision des perspectives de la Banque Scotia reflète « la stabilisation des conditions sur les principaux marchés latino-américains de la banque, la réduction des risques structurels et l’amélioration des performances de son segment bancaire international », affirme Fitch Ratings.

En confirmant les notes des six banques d’importance systémique nationale, Fitch Ratings a noté que « des politiques macroprudentielles favorables, une souscription disciplinée et une qualité d’actif, une rentabilité et une liquidité solides offrent une marge de manœuvre adéquate dans les notes actuelles », même si la hausse des taux d’intérêt peut avoir un effet négatif sur la qualité du crédit et les conditions de liquidité.

L’agence de notation estime que les notes actuelles des banques peuvent s’accommoder d’un retour des prêts douteux à des niveaux plus normaux après des « niveaux exceptionnellement élevés » et d’une baisse de la rentabilité avec l’augmentation des provisions pour pertes sur prêts.

Au cours du premier semestre, le bénéfice d’exploitation des banques, exprimé en pourcentage des actifs pondérés en fonction des risques, s’est élevé en moyenne à 4 %, indique l’agence, notant que ce chiffre est supérieur de près de 100 points de base à la moyenne des cinq années précédentes.

La perspective de Fitch Ratings reste négative pour la Banque de Montréal en raison des risques d’intégration et de l’impact potentiel sur le capital découlant de l’acquisition de Bank of the West, qui devrait être finalisée plus tard cette année.

« Si l’exécution de la transaction s’avérait concluante, les perspectives de la BMO pourraient redevenir stables, tout comme celles des autres banques », tempère toutefois l’agence.