Les obligations pas encore enterrées

Par La rédaction | 11 mai 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une tire-lire posée sur un portefeuille.
Richard Villalonundefined undefined / iStock

Bien que certains conseillent de ne plus investir dans les obligations en raison de leurs rendements faméliques, les caisses de retraite américaines refusent de les bouder. Au contraire, elles investissent dans ce type de titres à des niveaux records, rapporte Avantages.

Ainsi, les régimes de retraite des 100 plus grandes entreprises publiques américaines ont augmenté leur exposition aux titres à revenu fixe. À la fin du dernier exercice financier, leur portefeuille était composé à 50,2 % de titres de créance, contre seulement 31,9 % d’actions, selon un rapport de la société de consultation Milliman.

Cet intérêt soudain est sans aucun doute attribuable aux changements législatifs chez nos voisins du sud. Ceux-ci ont rendu les titres de créance et les stratégies d’investissement guidé par le passif, particulièrement attrayants pour les régimes de retraite, révèle Bloomberg.

Difficile ainsi de prévoir si la situation va se refléter au Canada. Toutefois, l’amélioration de leurs ratios de capitalisation amène les régimes PD du secteur privé américain à réduire le risque de leurs portefeuilles à long terme.

Depuis le mois d’août, les coupons des bons du Trésor à 10 ans ont atteint presque 1,8 %, mauvaise nouvelle pour les rendements à court terme, mais bonne chose pour les régimes de retraite qui prennent surtout des engagements sur le long terme.

Un autre facteur qui pourrait expliquer l’intérêt pour les obligations est la crainte d’un marché boursier trop optimiste. L’indice Bloomberg Barclays U.S. Aggregate Bond a crû d’environ 5 % par an depuis 2005, soit environ la moitié du rendement du S&P 500 dans la même période. Mais lorsque les rendements sont ajustés en fonction de la volatilité, la performance des obligations a surpassé de 23 % celle des actions.

Est-ce que les régimes de retraite américains ont raison de miser ainsi sur les obligations alors que d’autres gestionnaires conseillent de les abandonner ? Le futur nous le dira.

La rédaction