Les options binaires, c’est fini

Par La rédaction | 13 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La vente d’options binaires au grand public est interdite au Québec et ailleurs au Canada depuis mardi, annonce l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Dans un communiqué publié mardi, l’AMF rappelle que, le 28 septembre dernier, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont publié le Règlement 91-102 sur l’interdiction visant les options binaires, qui rend désormais illégale « toute publicité, offre, vente ou autre opération faite auprès de personnes physiques relativement à des options binaires dont l’échéance est de moins de 30 jours ».

« La fraude sur options binaires est l’un des principaux types de fraude financière auxquels sont exposés les Canadiens de nos jours, et elle a des répercussions énormes sur la vie des gens », avait alors justifié Louis Morisset, président des ACVM et président-directeur général de l’Autorité.

SIMILITUDES AVEC LES CASINOS EN LIGNE

Les options binaires peuvent être comparées à des « paris », met une nouvelle fois en garde l’AMF dans le communiqué. « Les plateformes suspectes offrant ces produits présentent d’ailleurs certaines similarités avec des sites de casino en ligne [dans lesquels] les consommateurs sont généralement invités à miser sur le rendement d’une devise, d’un indice boursier ou d’une action dans un avenir très rapproché, souvent une affaire de quelques minutes », explique l’Autorité.

« À l’expiration du délai, soit ils gagnent un montant déterminé à l’avance, soit ils perdent leur mise, c’est tout ou rien, un peu comme dans un jeu de hasard. Par contre, lorsqu’ils enregistrent des gains virtuels, il s’avère souvent impossible pour les investisseurs de les récupérer », ajoute-t-elle.

Les victimes de ce type d’approche sont tentées par l’appât du gain rapide ou par une opportunité de s’initier facilement au placement, souligne l’AMF, qui note que « des consommateurs sont sollicités agressivement pour investir sur d’autres plateformes de même type offrant des produits similaires afin de récupérer les sommes perdues ». Et elle dit s’inquiéter du fait que « quelques-uns d’entre eux donnent malheureusement suite à ces sollicitations et se retrouvent à nouveau floués ».

UNE ACTIVITÉ STRICTEMENT RÉGLEMENTÉE

« Les options binaires sont un instrument dérivé dont l’offre aux individus, que ce soit à partir d’une plateforme électronique sur le Web ou en personne, est maintenant interdite », insiste encore l’Autorité. Avant d’effectuer une transaction sur un instrument dérivé, le consommateur intéressé par ce type de produits devrait donc toujours procéder à des vérifications.

Ainsi, toute entreprise souhaitant mettre en marché un dérivé dans la province doit au préalable avoir obtenu l’agrément de l’Autorité avant de l’offrir aux particuliers. De plus, la compagnie agréée doit offrir ses dérivés au public par l’entremise d’un courtier en dérivés dûment inscrit auprès de l’AMF ou encore s’inscrire elle-même à ce titre auprès d’elle. Enfin, l’entreprise agréée doit faire autoriser par l’Autorité la mise en marché de chacun des produits dérivés qu’elle souhaite proposer aux investisseurs.

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