Les pays émergents attirent de nouveau les investisseurs

Par La rédaction | 7 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Cette année, les investisseurs étrangers devraient placer quelque 970 milliards de dollars dans les marchés de capitaux des pays émergents, rapporte Reuters.

Si cette prévision se confirme, il s’agirait d’une hausse de 35 % par rapport au montant qu’ils y ont investi en 2016, précise l’agence de presse, qui cite un rapport publié mardi par l’Association des grandes banques et institutions financières mondiales (Institute of International Finance, ou IIF).

Les flux de capitaux orientés vers les pays émergents entre le 1er janvier et le 31 mars sont au plus haut depuis 2014, tandis que les projections de l’IIF pour l’année sont actuellement supérieures de 290 G$ à ce qu’elles étaient à la fin de l’année dernière, souligne Reuters.

MOINS DE TENSIONS COMMERCIALES

Alors que l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche a suscité des craintes en raison de son protectionnisme affirmé, celles-ci ne se sont pas concrétisées. Les premières mesures du nouveau président n’ont pas eu de conséquences pour la croissance économique des pays émergents. Résultat : le basculement des flux de capitaux vers les marchés américains, tant redouté il y a quelques mois, n’a pas eu lieu, explique l’agence de presse.

« Si l’on regarde ce qui s’est passé au cours des cinq derniers mois, il est manifeste que les menaces de tensions commerciales à court terme se sont nettement estompées. Dans l’hypothèse d’une poursuite de l’amélioration de la croissance mondiale […] et d’une trajectoire graduelle et bien expliquée de resserrement de [la politique monétaire de] la Fed jusqu’en 2018, nous sommes un peu plus optimistes sur les flux de capitaux à destination des émergents », commente à Reuters Hung Tran, directeur général de l’IIF.

Selon l’association, les investissements des grandes fortunes étrangères dans les pays émergents pourraient dépasser la barre des 1 000 milliards de dollars l’an prochain, et ce, pour la première fois depuis 2014.

DES FLUX NETS DE CAPITAUX NÉGATIFS

Cependant, « les flux nets de capitaux devraient rester négatifs en raison, d’une part, des sorties imputables aux résidents des pays émergents, même si ces dernières ralentiront, et, d’autre part, des variations des réserves de change et des « erreurs et omissions » », explique Reuters.

L’IIF prévoit par ailleurs que les sorties brutes de capitaux atteindront un total de 892 G$ cette année, soit une diminution de 141 G$ comparativement à 2016, et que ce montant baissera encore en 2018. « Cette modération est due à la Chine, qui a utilisé le contrôle des capitaux pour freiner les sorties avec un certain succès », estime Scott Farnham, analyste à l’IIF.

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