Les pays émergents plus attrayants à long terme (EN FRANÇAIS)

27 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L'Asie vue du ciel.
Photo : Anton Balazh / 123RF

Les marchés de l’Asie sont particulièrement bien positionnés pour l’avenir, observe Éric Morin, analyste principal à Gestion d’actifs CIBC.

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Tout d’abord, les éléments de base des économies émergentes se sont nettement améliorés, dit-il.

« Le rôle du consommateur dans leurs économies est plus important que dans le passé, avec un plus faible niveau d’endettement que dans les économies avancées. Plusieurs pays émergents ont fait des progrès considérables dans la composition de leur croissance économique : au lieu d’être stimulée par les exportations et les investissements, de nature volatile, celle-ci est de plus en plus soutenue par les consommateurs », explique Éric Morin.

Conséquence de cette évolution : la part importante du secteur tertiaire dans les marchés boursiers des pays émergents, d’environ 70 %, relève le spécialiste. C’est similaire à ce qu’on voit dans les économies avancées, avec lesquelles les écarts se réduisent peu à peu.

MOINS RISQUÉ

La seconde raison de l’attrait supérieur des économies émergentes, c’est la baisse marquée du niveau de risque, selon Éric Morin.

« Elles dépendent moins du financement extérieur qu’auparavant, qu’il s’agisse d’exportations ou d’investissements, et donc leur volatilité économique s’en trouve réduite. Plusieurs ont fait des réformes structurelles qui ont amoindri leurs vulnérabilités potentielles », note l’expert.

« Au chapitre régional, les économies émergentes de l’Asie sont plus attrayantes à long terme, en raison de leurs liens économiques avec la Chine et de leur concentration dans les secteurs de haute technologie. Elles ont aussi des économies plus diversifiées que les autres pays émergents », dit Éric Morin.

« À l’inverse, l’Amérique latine est moins attrayante, car ses économies sont souvent moins diversifiées, avec une dépendance plus prononcée aux matières premières et des besoins en financement externe plus élevés. Cela les rend moins résilientes en cas de choc économique. »